La manifestation lilloise de ce jeudi a connu une répression particulièrement féroce.
Crédit photo A.M.
Bien à l’inverse de ce que les grands médias veulent nous faire croire, la mobilisation continue partout en France contre la réforme des retraites. À Lille ce jeudi, le parcours traditionnel en centre-ville n’a pas été interdit par le préfet, contrairement aux manifestations du mardi 14 janvier et des week-ends. La manifestation démarre à Porte de Paris à 14h30. Chez les manifestants, au nombre de 10 000, la détermination ne faiblit pas au fil des semaines.
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Le début du parcours se passe bien, jusqu’à ce que les forces de répression ne se décident d’utiliser leurs armes : une unité qui barrait la route se décide à protéger l’agence d’assurance Aviva rue Nationale. On y voit un d’eux balancer un projectile dans la foule. S’en est suivi une charge accompagnée d’une grenade lacrymogène au sein du cortège de la CGT passant devant. On entend alors les manifestants scander en cœur « Et tout le monde déteste la police ! ». On aperçoit sur les côtés des gens blessés, le sang coulant sur leur visage. Les street médics les prennent en charge. Un peu plus loin dans la même rue, à 16h30, au croisement de rue Solférino, les forces de répression chargent le cortège de tête par derrière et usent à deux reprises de lacrymos. Selon certains manifestants, trois d’entre eux se seraient fait embarquer à cet endroit.
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17h : Les premiers manifestants arrivent en fin de parcours sur la place de la République, sans être pris à parti par les policiers à Sébastopol. Alors que tout le monde n’est pas encore arrivé et que la manifestation n’est pas terminée (déclarée jusqu’à 18h), l’ordre de se disperser est donné, LBD aux mains des CRS. Tout le monde s’indigne mais personne ne bouge d’un iota. Les cheminots, en signe de protestation, se placent devant les grilles des fourgons de CRS le poing levé.
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Une première grenade lacrymo est lancée dans la foule, au sein des cortèges syndicaux. Un peu plus tard, à l’autre bout de la place, une charge est lancée. Un manifestant est au sol, incapable de bouger ; les CRS l’entourent. Une première tentative est faite par ses amis et d’autres manifestants afin de le récupérer, afin que les street médics puissent lui appliquer les soins nécessaires de première urgence. Les CRS lancent une seconde charge. C’en est trop pour les manifestants, qui viennent massivement dans leur direction. Les CRS répliquent en arrosant la place de lacrymo par trois grenades, suivi d’une dernière charge. Tout le monde est forcé d’évacuer la place.
La manifestation prend fin de façon autoritaire, à l’image de la politique du gouvernement de Macron.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE