Et sa première déclaration est: "Je lancerai dans les prochains jours une enquête nationale pour consulter les hospitaliers - directeur, médecins, infirmiers, brancardiers - pour tenter de saisir en détail le sens de leur engagement auprès du public et les raisons du mal-être qu'ils disent ressentir depuis un certain nombre d'années désormais."
Ben oui, il provient de la société civile. Il ne pige rien à la crise qui touche la santé publique en France. Il n'est que praticien hospitalier en neurologie au CHU de Grenoble. Il n'a été que président de l'Association des assistants des hôpitaux de Grenoble, porte-parole de l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux et conseiller titulaire à l'Ordre départemental des médecins de l'Isère.
Comme il débarque à l'insu de son plein gré dans un milieu qu'il méconnaissait absolument, il va lancer un machin chose national sur le mal-être du personnel hospitalier. Lorsqu'il fut député socialiste de François Hollande, à la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, il suivit particulièrement les dossiers relatifs à la santé publique.
En décembre 2013, il publia un rapport sur l'emploi médical temporaire à l'hôpital public dans lequel il a tiré la sonnette d'alarme en lien avec une attractivité hospitalière de très bas niveau. Enfin, toujours étiqueté socialiste, Marisol Touraine, ministre socialiste de la Santé, en 2016, le chargea de piloter le comité de réforme du mode de financement des établissements de santé.
Maintenant, après avoir endossé la casaque de député macroniste, il est ministre de la Santé et des Solidarités(sic). En remplacement de dame Agnès Buzyn, choisie pour défendre la politique des riches et du capital à l'élection municipale de Paris. Et ce très gentil toubib de marcher sur l'eau pour sauver la capitale de la France, si l'on en croit le Parisien qui l'encense en sa Une.
Ben moi, je préfère ce dessin pris sur fb:
Et pour en revenir à Olivier Véran, son digne successeur au ministère de la Santé, avant de lancer votre Très Grande Enquête nationale sur le mal-être dans la santé publique, que faisiez-vous, docteur, au temps chaud ?
Allez, pour la route, un petit rappel sur la politique menée par les commis du capital en France: