"On a un principe fondamental à la CGT : dès qu'on touche à un militant, c'est toute la CGT qui se mobilise." Sur les marches du tribunal de grande instance d'Orléans, Sébastien Ménesplier sourit en voyant les drapeaux rouges de la CGT s'agiter dans les airs. Il est secrétaire général de la Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT et a fait spécialement le déplacement depuis Paris pour venir soutenir ses camarades.
Près de 200 manifestants se sont rassemblés devant le bâtiment, alors que les deux syndicalistes devaient être jugés devant le tribunal correctionnel ce mardi. Ils avaient été arrêtés le 10 janvier dernier, pris en flagrant délit, en essayant de couper l'alimentation d'un transformateur de la Place d'Arc à Orléans.
Lors de l'audience, les avocats de deux prévenus, qui comparaissaient pour tentative de dégradation d'un bien destiné à l'utilité publique, ont demandé le renvoi de l'affaire, notamment parce qu'une des avocates n'avait pas toutes les pièces de la procédure. Une nouvelle date de procès a donc été fixée au 8 avril à 14 heures.
Nouvelle manifestation de soutien le 8 avril
"L'épreuve de force d'aujourd'hui ne suffira pas", explique Sébastien Ménesplier. "Mais nous serons là aussi le 8 avril, en organisant pourquoi pas une manifestation nationale, en mobilisant les militants, les salariés de l'énergie mais aussi d'autres professions." Le responsable syndical rappelle aussi que de nombreux militants ont été arrêtés, placés en garde à vue et aussi poursuivis en justice depuis le début du mouvement de protestation contre le projet de réforme des retraites, le 5 décembre dernier.
Publié par FSC