Le conseil d’administration d’Engie a voté la destitution de la dirigeante de l’entreprise, Isabelle Kocher. Ne souhaitant pas attendre la fin de son mandat en mai, l’entreprise pourrait débourser entre 3 et 4 millions d’euros pour la faire partir. De toute évidence, les indemnités sont plus généreuse pour faire partir une patronne en vitesse que pour les travailleurs.
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Pour le conseil d’administration d’Engie, les résultats d’Isabelle Kocer était insuffisant et il fallait « un nouveau leadership ». Ainsi s’en va la seule femme qui dirigeait une entreprise du CAC 40. Son mandat non-reconduit devait prendre fin en mai, mais le conseil d’administration voudrait la voir partir dès la fin du mois et mettre en place une direction « par intérim ».
Il s’en suit donc une négociation pour le montant des indemnité de la dirigeante, qui était déjà à la tête de GDF-Suez avant le changement de nom en 2019. Ces indemnités pourraient représenter entre 18 et 24 mois de son salaire actuel, soit entre 3 et 4 millions d’euros. L’ancienne directrice ne devrait cependant pas toucher ses actions gratuites (un peu moins de 800 000 euros), faute d’ancienneté.
Ce parachute doré semble en contradiction avec la raison de son départ : des résultats insuffisants. De toute évidence, l’immense majorité des travailleurs n’ont pas autant de chance lorsque leurs résultats sont jugés insuffisants.
Depuis l’encadrement des indemnités prud’homales, ils et elles ne peuvent même plus attendre de réparations après des procédures longues. Avec la généralisation de la précarité et de l’uberisation, les travailleurs deviennent jetable, alors que comme nous venons de le voir, les dirigeants touchent le pactole même quand leur gestion est jugée insuffisante.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE