SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Convergence autour des Cargill à Lille :
un appui pour les batailles à venir

 

Ce mardi matin, les travailleurs du groupe agro-alimentaire Cargill et de nombreux soutiens étaient réunies devant le TGI de Lille, face au PSE visant à mettre 183 salariés sur le carreaux.

 

Carkill tueur d'emploi

Dès 8h30, une centaine de personnes était regroupé devant le TGI de Lille, avenue du peuple Belge, à l’appel de la CGT de Cargill. Des salariés du public comme du privé, des étudiants de l’UNEF, des jeunes communistes, des militants LFI, PCF et du NPA se sont donné rendez-vous autour des Cargill pour leur apporter leur soutien. De nombreux secteurs en lutte étaient également présent à l’image des Bridgestone, des HOP ! de Lesquin, des salariés de Auchan Tourcoing et des services publics menacés les finances publiques, les Ehpad, les postiers et le CHR de Lille.

Fin août dernier, le plan de sauvegarde de l’emploi de l’usine Cargill de Haubourdin dans le Nord prévoyait de mettre 183 salariés sur le carreaux. En lutte depuis le 21 novembre dernier, les Cargill ont mené leur lutte contre le licenciement de plus de la moitié des salariés de l’usine et la casse des emplois dans l’industrie en se liant avec tous les secteurs en lutte possible. La date du 29 septembre faisait office de point de rassemblement des divers secteurs en lutte dans la région Nord-pas-de-Calais.

Le rassemblement prend des allures de meeting et donne le ton : lutte des classes et convergence des luttes. L’occasion d’annoncer le lancement d’un site internet recensant sur une carte tous les PSE en court, par le CGT Cargill et d’autres Unions locales pour pousser à la convergence des luttes et contrer les plans du patronat. Dorian Vallois, délégué syndical CGT Cargill Haubourdin, a ouvert le bal et en dénonçant les agissements de la direction qui depuis presque un an menace les salariés d’un plan social et exerce une véritable terreur sur les employés : « c’est un manquement de notre employeur à son obligation de garantir la santé physique et psychique de tous ses salariés comme le prévoit la loi. Depuis le 21 novembre 2019, les salariés endurent des pressions du stresse et du mal-être ». Ce mal-être est d’autant plus fort que, durant la période de confinement, les Cargill ont été en première ligne pour faire face à l’épidémie et participer à l’effort national en produisant des biens essentiels pour les hôpitaux. Dorian Vallois dénonce un « second coup de massue » à la sortie du confinement puisque le PSE avait été suspendu pendant cette période.

Il dénonce également la répression syndicale qui s’abat sur la CGT Cargill depuis des mois : « on a perdu la moitié des élus depuis le 21 novembre. C’est inacceptable que Cargill ou tout autre entreprise qui en plus de détruire des emplois, détruisent aussi moralement et mentalement ses salariés ». Dénonçant l’actuel PSE, le délégué syndical CGT affirme que la volonté de l’entreprise leader mondial dans l’agroalimentaire n’est autre que « la fermeture totale de l’usine » d’ici 5 ans. Il s’en est également pris au gouvernement et à ses « paroles de faussaires » sur la souveraineté sanitaire pays puisque rien n’est fait pour empêcher le démantèlement d’un outil industriel pourtant de première nécessité.

Le délégué CGT de l’usine Cargill dénonce les manœuvres du gouvernement auprès de la juge pour ralentir le dossier des salariés et décourager leur efforts. Quant aux plan de relance proposé par le gouvernement, il ne comporte aucun engagement pour les entreprises et aucun contrepartie. Comme Dorian Vallois l’affirme, « ce plan de relance s’apparente plutôt à un plan de maintien des bénéfices du capital ». C’est pourquoi, il en appelle à la convergence des luttes pour sauvegarder tous les emplois menacés dans la région et au-delà, dans le privé comme dans le public, pour que les travailleurs n’ait pas à payer la crise économique. En effet, les entreprises touchés par les fermetures d’emplois sont nombreuses dans le Nord, à commencer par l’usine Bridgestone de Béthune qui risque de voir ses 863 emplois disparaître en avril prochain. Mais Dorian Vallois à aussi mentionné les salariés de Auchan, Camaïeu, Promod, Michelin, Général électrique... qui subissent partout en France les effets de la crise économique.

Le délégué CGT de Bridgestone était d’ailleurs présent, pour faire le point sur la situation de l’usine de Béthune menacée de fermeture en avril 2021. Le licenciement annoncé de l’ensemble des salariés de Bridgestone au regard des « 440 millions d’euros de CICE » perçu par l’entreprise traduit selon le délégué CGT « le mépris de l’entreprise Bridgestone envers les 863 salariés » qui est « à l’image de ce que porte le patronat dans cette branche du caoutchouc ». Il dénonce également un plan social fait « au nom de la finance, avec la volonté d’augmenter à tout prix les marges de profit, même si cela doit détruire des emplois et plonger des familles dans la misère ». Dénonçant l’aubaine que représente la pandémie pour les patrons dans le secteur du caoutchouc, qui veulent licencier également à 690 chez Michelin à La Roche-sur-Yon et au 1000 ruptures conventionnelles collectives à Hutchinson, le délégué CGT demande l’annulation des fermetures d’usine pour « couper court aux propos indécents de ces nantis de patrons arguant un manque de compétitivité qu’ils ont eux-même organisés ». Le délégué de Bridgestone est ensuite revenu sur l’accord de performance collective que les salariés ont refusé en mai 2019 qui prévoyait une baisse de 20% des salaires pour dénoncer les conditions toujours plus dure auxquelles les patrons veulent faire travailler leurs employés. Il dénonce le gouvernement actuel mais également celui de Hollande qui à travers les loi El Khomri, Macron, Rebsamen ont été les fossoyeurs des emplois et des usines.

Ce rassemblement au Tribunal de grande instance de Lille de l’ensemble des secteurs en lutte dans la région doit donner le coup d’envoi à un vaste mouvement de lutte contre les fermetures d’usine, les licenciements et autre accord de régression sociale. La marche du 4 octobre pour Briedgestone sera une prochaine occasion de se rencontrer et pourra déboucher sur de nouvelle perspective commune, pour enfin sortir des négociations bureaux par bureaux et mettre en place une riposte d’ensemble de plus en plus urgente.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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