SOURCE : France Bleu
Le travail érigé en priorité, la vie sociale fortement réduite
Mais notre vie sociale en prend un coup, avec notamment la fermeture des bars et restaurants. "Le gouvernement explique qu'il faut absolument travailler, travailler, travailler et que la vie sociale n'est absolument pas prise en compte", déplore Sébastien Martineau, secrétaire départemental de la CGT dans le Cher. "Si on veut vraiment éviter la propagation du virus, on le fait partout et pas que dans la vie sociale. À l'entreprise, il y a des clusters, c'est là qu'on est aussi contaminé", ajoute-t-il. Pour le patron de la CGT dans le Cher, "ce n'est pas un état d'urgence sanitaire mais un état d'urgence social", évoquant "une privation de libertés individuelles et collectives que l'on n'a pas connu depuis un certain temps".
On nous annonce la guerre mais c'est la guerre contre le social, les salariés et leurs droits
Pour le secrétaire départemental de la CGT du Cher, la crise économique va s'amplifier malgré la volonté du président de la République. Il s'inquiète des conséquences sur les foyers déjà fragiles. "La précarité a déjà explosé. Dans les associations caritatives, il y a de plus en plus de demandes, de la part de gens jamais concernés auparavant. La précarité s'est installée et elle va s'amplifier", alerte Sébastien Martineau. "Les suicides par rapport au chômage, c'est une réalité. C'est difficile à admettre pour les gouvernants et le patronat, mais nous on le constate. Ça va être de pire en pire", prévient-il. "Les gens qui vont perdre leur boulot en même temps, comment ils font derrière ? Il n'y a pas de boulot dans le département ni ailleurs", conclut-il, pessimiste
Publié par FSC