Le gouvernement Macron/Castex dans la situation sanitaire présente est en train de battre les records de gabegie, d’impéritie, de nullité, de contre-productivité, tout du moins du point de vue des besoins sociaux et sanitaires. Les attentats, commis au nom de l’islamisme politique contre un professeur de l’enseignement public puis contre trois catholiques, en tant que tels, sont le seul élément qui peut encore lui apporter un semblant, sinon de légitimité, du moins d’existence sociale acceptée – ce qui rajoute au passage une touche de plus à leur caractère totalement réactionnaire sur toute la ligne!
Macron a annoncé le nouveau confinement le mercredi 28 en prétendant que la déferlante actuelle du Covid n’était pas prévisible, affirmation qui relève du grotesque et de l’inacceptable, puisque toute cette « seconde vague » était prévue, annoncée et visible. Il a plongé le pays dans un vrai-faux confinement : la vie sociale indépendante est proscrite, y compris une bonne part de la vie familiale, mais le maintien du travail dans l’enseignement (écoles, collèges, lycées), dans les crèches, dans l’industrie, dans l’agriculture, dans le BTP, et dans la plupart des services publics, reste obligatoire ainsi que le « télétravail », nouvelle forme d’exploitation à domicile sans limites précises et définies. Si vous avez le Covid ou êtes confiné comme « cas-contact », on vous prélève la journée de prétendue carence dans la fonction publique. Si vous êtes testé positif au Covid, dans de nombreux services hospitaliers, on vous maintient au travail. Mais il est interdit, sur le temps qui vous reste, et sur le temps libre des retraités, des jeunes sans emplois, des sans emplois en général, d’aller à plus d’un kilomètre de chez vous ! Comme si la promenade en extérieur était le lieu par excellence de la contagion, au moment où métro, classes de lycées à 35, cantines scolaires continuent à fonctionner alors que la restauration est fermée !
La dimension criminelle – mot pesé- de cette politique est avérée, dans les services de réanimation, et affecte non seulement les malades du Covid mais l’ensemble des personnes atteintes de maladies.
Manifestement, un certain Blanquer Jean-Michel a appris en écoutant Macron le 28 octobre, que les établissements scolaires devaient avoir un « protocole sanitaire renforcé » pour la rentrée du 2 novembre. Blanquer a pondu une nouvelle sorte de protocole : le « protocole sanitaire renforcé si vous le pouvez ». L’organisation de la contagion, assortie de la menace de la double journée de travail « présentiel/distanciel » pour les personnels de l’enseignement, s’en est suivie à partir du 2 novembre. Mais ce n’est pas tout : M. Blanquer avait, le 27 octobre, demandé à tous les établissements de la maternelle au lycée de n’accueillir les élèves qu’à partir de 10H le lundi de la rentrée, pour organiser les hommages à Samuel Paty, hommages voulus vivement par les personnels. Il n’avait visiblement pas pensé que les élèves sont souvent emmenés par les transports scolaires dès 8H, mais établissements et écoles s’étaient organisés. Une fois tout cela au point, M. Blanquer – dans le détour de phrase d’un message aux personnels – abroge vendredi soir toutes ces dispositions en prescrivant la reprise des cours aux heures habituelles, prétendant interdire toute réunion des personnels et normaliser les hommages à une minute de silence et à la lecture du premier paragraphe de la Lettre de Jean Jaurès aux instituteurs et institutrices de janvier 1888 – un document choisi car il avait été cité à la cérémonie d’hommage national du 21 octobre, à la demande de la famille d’instituteurs laïques de Samuel Paty.
Mieux encore : sur les sites ministériels, le texte de Jaurès était amputé et tronqué ! La petite phrase dénonçant «… ces examens à tous les degrés qui suppriment l’initiative du maître et aussi la bonne foi de l’enseignement, en sacrifiant la réalité à l’apparence ! », qui par anticipation décrit si bien le « Bac Blanquer », avait disparu!!!
Simultanément, le sieur Blanquer Jean-Michel désorganise la reprise et caviarde Jaurès !
Le Lundi 2 novembre, des milliers d’enseignants ont fait grève, des dizaines d’établissements ont tenu les réunions des personnels que Blanquer avait voulu interdire, et beaucoup ont lu ou reproduit et fait connaître « l’intégrale » du texte de Jaurès. Contre les vrais-faux protocoles, des AG se sont tenues notamment en région parisienne et, le lendemain mardi, les jeunes, pratiquant l’autodéfense sociale, ont commencé à bloquer plusieurs lycées. Au lycée Colbert à Paris, on a pu entendre les forces dites de l’ordre crier « écrase-le » et « gaze-le » en direction des journalistes. Le rectorat de Paris a salué la « très grande réactivité des chefs d’établissements et des forces de l’ordre ».Honte à la « réactivité » des organisateurs de la contagion, payés par nos impôts !
Blanquer avait donc le pompon, la rentrée ayant été techniquement sabotée par ses ordres et contrordres d’irresponsable dangereux, le peu d’ordre, de sérénité et de sérieux dans cette situation venant entièrement d’en bas, des personnels de l’enseignement public et de la jeunesse sous l’œil inquiet et protecteur de tout le monde du travail.
Mais arriva alors le pompon du pompon. Le vrai-faux confinement de Macron a fait fermer les librairies et les bibliothèques et médiathèques. Dans tout le pays, pétitions et demandes se sont multipliées pour qu’on ne soit pas privé de la possibilité d’acheter ou d’emprunter des livres ailleurs que chez l’exploiteur Amazon (grand pourvoyeur du Covid parmi ses employés). Qu’à cela ne tienne : ce gouvernement n’a entendu des propos de certains libraires que la plainte de petits patrons contre la concurrente « déloyale » des gros, et a ordonné de fermer les rayons livres dans les supermarchés !
Quel symbole ! Deux semaines après l’hommage national au professeur laïque de l’enseignement public Samuel Paty, ce gouvernement interdit l’essentiel de la vente et de l’emprunt des livres !!!
Mais mieux encore, il entreprend, soi-disant pour éviter la « concurrence déloyale » entre patrons, et sans aucune relation proche ou lointaine avec quelque préoccupation sanitaire que ce soit, d’interdire dans les grandes surfaces la vente de ce qui serait « non essentiel » !
Ainsi donc, nous avons à Bercy, nous avons autour de Castex, nous avons autour de Macron, de sinistres « technos » choisissant pour nous ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas ! Honte ! Mascarade ! Infamie !
Et cela donne … ce que cela pouvait donner : tous les produits culturels à commencer par les livres, les fleurs, la décoration, les meubles, la bijouterie-joaillerie, les jouets, les articles de sport, l’électroménager, les vêtements, les chaussures, sont interdits à la vente !!!
Et ce ramassis de cuistres ignares et dangereux oserait prétendre que ce sont là des mesures sanitaires, eux qui ont asphyxié les hôpitaux, conduisant des dizaines de milliers de victimes à la mort par étouffement !
Ils ont pensé aux plus pauvres, aux SDF ou aux jeunes migrants dits « mineurs non accompagnés » qui ont besoin de vêtements, de chaussures, souvent fournies par l’aide des organisations sociales qui suppléent à la destruction du service public – Secours populaire, Secours catholique hé oui, Réseau Éducation Sans Frontières ? Bien sûr que non …
Et que doivent penser les femmes de ce message de M. Jean Castex, bourrin de son état : défense de remplacer une culotte, mais mascara en vente libre !
Oui, l’exécutif Macron est aussi dangereux, aussi inculte, aussi antisocial, que celui de Trump et de Bolsonaro.
La période présente est dure pour la classe ouvrière et pour la jeunesse dans ce pays. Ce sont nous qui subissons la pandémie, la gabegie gouvernementale, la nullité crasse et offensante des Castex et des Blanquer, le menace démesurée et ridicule à la fois des amendes pour des déplacements nécessaires sans danger de contagion, la contagion quasi obligatoire sur les lieux de travail, et les attentats de la réaction sur toute la ligne qui ciblent professeur laïques ou fidèles catholiques. Ce sont nous, les travailleurs, qui faisons tourner la boutique.
Mais ces gouvernants ne sont pas incapables : en fait, ils servent le capital, sa seule accumulation, et se décident en fonction de ses seuls besoins. Cette période est en même temps pour nous, après les combats de ces dernières années, une riche période par ses enseignements. C’est l’affrontement social qui y mûrit, pour chasser ce pouvoir et renverser ce régime.
Macron – Castex – Blanquer, démission !
Publié par anti-K