SOURCE : actu.fr
Mardi 29 décembre, les membres de la Cgt se sont rassemblés devant l’accès livraison du magasin Ikea de Franconville, pour soutenir leurs deux collègues mis à pied et convoqués à un entretien préalable de licenciement. (©D.C. La Gazette du Val-d’Oise)
Par Daniel Chollet
Publié le 29 Déc 20 à 18:02
Des débrayages ont eu lieu dans plusieurs magasins Ikea en France ces dernières semaines, les salariés voulant protester contre la suppression de leur prime de fin d’année, qui est une composante de leur salaire.
Protestation contre l’absence de prime de fin d’année
Cette absence de prime est une première depuis que le géant suédois de l’ameublement en kit et des articles de maison est installé dans l’Hexagone.
Selon la direction d’Ikea France, les résultats au cours de l’année 2020, marquée par la crise sanitaire et le confinement, qui s’est traduite par la fermeture de 34 magasins durant dix semaines, n’ont pas permis de dégager de bénéfices, et donc de reverser une participation aux salariés.
Si les débrayages ont perturbé le fonctionnement de plusieurs magasins Ikea en France, celui de Franconville a même été obligé de fermer, samedi 12 décembre.
La Cgt dénonce de la « discrimination syndicale »
Deux délégués syndicaux Cgt ont reçu leur courrier notifiant leur mise à pied « six jours après cette grève », souligne la Cgt, qui dénonce une politique de « discrimination syndicale ».
Ce mardi 29 décembre, ils étaient convoqués pour un entretien préalable de licenciement.
« La Cgt est en total désaccord avec ces méthodes. Il est évident, tout comme la direction d’Ikea France l’a fait dans le passé, que la direction d’Ikea Franconville a décidé de réprimer le droit de grève. Pour rappel, en 2017, plusieurs représentants du personnel Cgt ont été sanctionnés suite à leur exercice du droit de grève pour dénoncer la problématique de rémunération des bas salaires. Comment ne pas se demander s’ils ne souhaitent pas à nouveau faire des exemples dans l’espoir de faire peur à l’ensemble des grévistes et les contraindre à se taire ?».
La direction d’Ikea condamne les « mouvements illicites qui bloquent l’activité »
La direction d’Ikea, via son service de presse, souligne être tenue à un « droit de réserve » concernant « la procédure disciplinaire » engagée à l’encontre de ses « deux collaborateurs ».
Elle rappelle qu’elle « respecte le cadre légal du droit de grève » et qu’elle participe à un « dialogue social ouvert et constructif », évoquant « les quinze accords signés ces trois dernières années », mais qu’elle « condamne les mouvements illicites qui bloquent l’activité et empêchent l’accueil des clients ».
Publié par FSC