A Paris, pendant la manifestation contre la loi Sécurité Globale ce 5 décembre, la police a attaqué et matraqué le cortège de la CGT. Une répression d'une extrême violence qui vise l'ensemble des manifestants, dont le mouvement ouvrier organisé. Une répression qu'il s'agit de dénoncer dans son ensemble. La violence, elle est du côté de la police !
Alors qu’un important dispositif policier était présent le 5 décembre pour la manifestation à Paris, la répression était tous azimuts. Dès le départ, les manifestants on été pris pour cible, avec des nasses et des tirs de grenades de désencerclement tandis que la tête de la manifestation a été visée par des gaz lacrymogènes, et coupée en deux. En réalité, toute une volonté pour que la manif dégénère et démontrer, images à l’appui, que ce sont les manifestants qui contestent et créent le chaos. C’est pourtant bien le gouvernement et les forces de répression qui on mis le feu aux poudres. C’est ce que montrent notamment l’attaque et le matraquage du cortège de la CGT.
Cette attaque en règle pose clairement la nécessité d’une dénonciation claire et immédiate de la répression policière par les directions syndicales. Pour l’heure, aucun communiqué n’est sorti pour condamner cette attaque qui vise directement le mouvement ouvrier organisé. Face à la répression, contre le cortège syndical comme contre l’ensemble des manifestants, il est plus que nécessaire de faire front.
Plus en général, il s’agit d’engager plus largement la question de la mobilisation, et que les directions syndicales appellent plus clairement au retrait de l’ensemble de la loi Sécurité Globale qui est une offensive globale contre les droits démocratiques, dans une visée préventive pour prévenir nos mobilisations. La répression des force de police s’exerce sur l’ensemble des secteurs de la société qui se mobilise, des manifestants aux militants syndicaux, jusqu’aux journalistes.
Mobilisation et appel à la grève contre la loi de Sécurité Globale par les organisations syndicales ?
Face à l’offensive du gouvernement, il serait urgent de passer à la vitesse supérieure. L’heure est grave dans le sens où nos droits sont toujours plus mis à mal par les entreprises capitalistes, et cela entre les murs des usines, et partout dans la société avec une généralisation du flicage des militants politiques et syndicaux avec le fichage des opinions politiques et syndicale. C’est bien l’ensemble du monde du travail qui est attaqué, et c’est donc bien une riposte d’ensemble qu’il faut organiser. Pour l’heure les direction des syndicats restent extrêmement timides face à l’offensive autoritaire du gouvernement.
LA grève : notre arme pour nous défendre contre les capitalistes et leur police
Aujourd’hui nous faisons tourner toute la société. Certains journalistes, en première ligne, sont souvent attaqués voir blessés par la police pour avoir fait leur travail : mettre à disposition l’information. Les forces de police veulent une impunité totale : quand ils répriment dans les rues mais également sur les piquets de grève, et avec la crise économique c’est bien cette peur que cherche à provoquer le patronat et le gouvernement, sinon pourquoi pondre un tel texte pendant la crise sanitaire.
Et ces images manipulées par les grandes chaînes d’informations, pour faire passer les manifestants pour des destructeurs de vitrines de magasins mais ne parlent à aucun moment des millions de chômeurs qui vont arriver et les 500 PSE qui détruisent des vies. Et c’est bien là que réside la vraie violence, pas quelques vitrines cassées. Face à l’offensive, le rôle que devrait jouer une centrale comme la CGT serait d’opposer ses propres méthodes à la violence du gouvernement et de sa police : faire grève pour le retrait de la loi Sécurité Globale, c’est défendre l’ensemble de la classe ouvrière.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE