Le contrôle en public du citoyen qui vote bien dans sa ville...
Le gouvernement a déposé un amendement pour permettre aux électeurs de voter de manière électronique la semaine précédant le scrutin dans un certain nombre de communes.
C'est une souplesse supplémentaire qui pourrait être ajoutée aux modalités de l'élection présidentielle. Si la possibilité d'un vote par correspondance a rapidement été balayée ces derniers mois concernant les régionales, les électeurs pourraient bien être autorisés à voter «par anticipation» pour la présidentielle 2022. Le gouvernement vient de déposer un amendement en ce sens au Sénat, alors que le projet de loi relatif à l'élection du président de la République y est cette semaine en discussion.
Un vote anticipé sur une machine à voter
C'est le fruit d'un amendement discuté et arbitré le 11 février dernier à Matignon, lors d'une réunion interministérielle. Dans le détail, il pourrait permettre aux Français qui le souhaitent de voter dans une autre commune de leur choix - ou une ville se trouvant à l'étranger - parmi une liste arrêtée par le ministre de l'Intérieur. Le vote s'effectuerait sur une machine à voter durant la semaine précédant le scrutin. Les votes seraient en revanche tous dépouillés en même temps, le dimanche soir.
Pour éviter un risque de «double-vote», tout électeur ayant voté par anticipation se verrait ajouter une mention sur la liste électorale pour l'empêcher de voter à nouveau dans sa commune. Les procurations seraient également interdites avec ce mode de vote. Cette réglementation pourrait entrer en vigueur au plus tard au 1er janvier 2022.
Alors que les discussions sur le projet de loi relatif à l'élection du président de la République doivent se poursuivre toute la semaine, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a déjà exprimé sa réticence à cet amendement. «Pourquoi vouloir compliquer les choses ?», s'est interrogé l'élu sur son compte Twitter. Avant d'affirmer : «Le Sénat s'opposera à toute manœuvre politicienne qui dénaturerait ce rendez-vous essentiel de notre démocratie.»
Le ministère de l'Intérieur se dit toutefois conscient de la réticence exprimée par la chambre haute. «Cette proposition qui émane des discussions gouvernementales est une idée nouvelle, un dispositif de compromis qui permet l'adaptation, la modernisation du vote tout en préservation la sincérité du scrutin. Libres aux parlementaires de s'en saisir», a précisé l'entourage du ministère de l'Intérieur.
«L'objectif est de faire baisser l'abstention», a également expliqué Christophe Castaner, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, mercredi matin sur France 2. «Si ça permet de donner la possibilité de voter à des personnes qui ne pourraient pas ou n'auraient pas été voter, je pense que c'est important», a-t-il indiqué, prenant l'exemple des États-Unis. «De très nombreux Américains qui n'allaient pas voter sont allés voter» grâce à ce système, a voulu rappeler Christophe Castaner. Le patron des députés LREM a assuré que «le gouvernement n'imposera rien», remettant la décision dans les mains du Parlement.
Nous sommes à quatorze mois de l'élection présidentielle. Et celle-ci n'est pas sans risque pour Emmanuel Macron.
Après quatre ans d'exercice d'un pouvoir monarchique, chaque citoyen peut mesurer l'étendu des territoires perdus dans le domaine social et sur le plan de la démocratie parlementaire.
Rappelons-nous les conditions dans lesquelles Emmanuel Macron, inconnu du public, a pu, non seulement se présenter, mais accéder à la magistrature suprême en moins d'un an de campagne... Et des moyens qu'il a utilisés pour de faire élire lui et ses courtisans, pour disposer d'une majorité parlementaire factice à l'Assemblée Nationale.
Emmanuel Macron s'est fait élire au second tour par une minorité de citoyens - 20.743.128 voix sur 47.568.693 d'électeurs inscrits - donc sans la majorité des citoyens. Rappelons-nous la campagne démentielle menée en sa faveur par l'ensemble des médias grand public et l'utilisation de Marine Le Pen comme leurre pour polariser l'élection.
Emmanuel Macron souhaite en 2022 renouveler l'opération...
Mais, compte-tenu du bilan présidentiel, les résultats pourraient être différents;.
Alors, à l'Elysée, on cherche d'autres subterfuges.
Le vote anticipé d'une partie des citoyens à partir de machines électroniques, mesure annoncée ce jour, fait partie de la panoplie macroniste de moyens pouvant fausser les résultats de la future élection présidentielle. D'abord, le vote électronique, où tout véritable contrôle démocratique est absent, pourrait permettre des falsifications sans aucun recours véritable. Comment prouver que la machine s'est trompée, ou que le pouvoir s'est servi d'elle pour modifier les résultats de l'élection ?
En fait, c'est ce contrôle citoyen direct sur le vote, les isoloirs et le dépouillement en présence des électeurs, qui garantit la sincérité du scrutin. Toute contestation directe entraîne le recomptage des bulletins en présence du public.
Pas le vote électronique.
Macron voudrait aussi permettre aux Français qui le souhaitent de voter dans une autre commune de leur choix - ou une ville se trouvant à l'étranger - parmi une liste arrêtée par le ministre de l'Intérieur...
On voit d'ici tous les tripatouillages.
D'où l'intérêt porté par Macron et son clan à ce système.
D'où la nécessité d'un rejet immédiat, par l'opinion démocratique de ces moyens pour fausser l'élection.
Jean LEVY
Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com