Réunion de la gauche : Jadot et les socialistes tentent une OPA sur l’union

Vingt-et-un participants représentant l’essentiel des forces de gauche se sont réunis ce samedi. Un accord de « respect mutuel » a été conclu, tout comme la nécessité de poursuivre le dialogue. Mais la connivence entre l’eurodéputé EELV et le PS ainsi que l’empressement d’Olivier Faure à annoncer une candidature commune, ont brouillé le message.

 

Une image vaut parfois bien des déclarations. La « photo de famille » censée marquer le coup de la première réunion de la gauche pour 2022 donne en partie à voir ce qui en est sorti, après plus de trois heures d’échanges. Pour cause, elle est incomplète : l’insoumis Eric Coquerel et le communiste Ian Brossat n’y apparaissent pas. Et une partie de ceux qui y figurent doivent être heureux de porter le masque pour ne pas avoir à afficher de sourire de façade.

Il y a au moins un heureux sur le cliché. Dos au canal de l’Ourcq, près de l’hôtel du XIXème arrondissement où s’est déroulé l’événement politique du week-end, l’eurodéputé et candidat EELV Yannick Jadot prend la pose plein centre, au premier plan, flanqué du premier secrétaire du PS Olivier Faure et de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. C’est bien le Vert qui s’est affiché en grand chef d’orchestre du rassemblement de la gauche et des écologistes. Dès 9 heures 30, il accueillait ses « invités » sur le perron, tel un chef d’État aux manettes d’un sommet international. Le rassemblement, oui, mais de la grande famille sociale-démocrate.

Si l’idée d’union a progressé, c’est d’abord et surtout entre l’eurodéputé, suivi par une partie du Pôle écologiste, et les socialistes et leurs alliés, que l’avancée est majeure. La composition de cette « table ronde » de la gauche en était déjà le signe : les communistes et les insoumis n’avaient qu’un seul représentant, (...)

Du coup, l'image d'un très vieux film en noir et blanc, c'est dire s'il date: