Le capital domine tout, les multinationales décident, le pouvoir applique. Le Medef fait sa rentrée cette semaine et il donne sa feuille de route au gouvernement aujourd’hui et pour le prochain quinquennat.
Objetif : accroître toujours plus les profits en donnant plus de liberté au patronat pour l’exploitation maximum des salariés – reprendre et accélérer les réformes : réforme de l’assurance chômage – réforme des retraites avec l’élévation de l’âge de départ en retraite. Il ajoute : réforme de l’éducation afin de l’adapter aux besoins du capitalisme aujourd’hui – intégrer les salariés à la politique du capitalisme, en relançant l’association capital-travail, avec l’épargne salariale, l’intéressement… pour tenter de freiner les luttes que le MEDEF et le pouvoir craignent par-dessus tout.
Le MEDEF demande l’application le 1er octobre de la réforme de l’Assurance chômage dont le montant baissera de 20 % pour 40 % des chômeurs qui en perçoivent. Le sujet le plus pressant, aux yeux des patrons est selon lui « les difficultés de recrutement». Le nombre de travailleurs au chômage est pourtant toujours aussi catastrophique il dépasse officiellement 5,8 millions, dont 2,8 millions n’ont pas retrouvé d’emploi depuis un à trois ans… Les embauches disponibles ne manquent pas, mais les patrons veulent des travailleurs déjà formés, opérationnels du jour au lendemain, acceptant des salaires à la baisse et des contrats précaires, des salariés corvéables à merci et jetables.
Sur les salaires Patrick Martin le n°2 du Medef déclare : « une hausse des salaires net doit passer par des réductions de charges sans pour autant creuser les déficits des régimes sociaux » Ils n’en n’ont jamais assez !
Pendant que la crise frappe durement le monde du travail et que les États présentent la facture aux populations, le capital en veut toujours plus pour le profit. Bruno le Maire ministre de l’économie dit qu’il faut « se reposer la question de la meilleure rémunération » mais il ne parle pas de salaire, pas plus que de hausse du SMIC…
Le but recherché c’est comment intégrer les salariés à leur propre exploitation en poussant les chefs d’entreprise à développer l’épargne salariale (intéressement, participation, actionnariat salarié). "En associant ses salariés, le dirigeant fait le choix d’offrir une vue inédite sur l’entreprise, son fonctionnement et sa situation financière, explique Sophie de Menthon, du MEDEF : « Cette transparence combinée à un partage plus juste de la valeur crée un solide sentiment d’appartenance et assure un meilleur alignement des intérêts…Véritable levier de compétitivité, il renforce ainsi la mobilisation et la productivité des salariés ce partage plus juste et élargi de la valeur au sein des entreprises favoriserait une réduction des inégalités et donc un meilleur climat social via la réconciliation du capital et du travail… » Il n’y aurait plus de lutte de classe !
Cette démarche, dans le registre d'un "meilleur" partage des richesses, constitue une des nombreuses initiatives pour tromper les salariés, tenter de les mener dans une impasse, créer une nouvelle illusion, les obligeant à s'intégrer à leur propre exploitation.
Toutes les interventions du patronat expriment aussi cette crainte de la lutte et ils tentent de rassembler les forces politiques et sociales dans un "agenda social" de rentrée visant à continuer à intégrer les organisations syndicales et les salariés dans leur stratégie. Au plan politique, comme au plan social, le capital et le pouvoir craignent l'expression revendicative des mécontentements et leur convergence dans un mouvement social plus profond. Les media s'en font l'écho et s'emploient à détourner l'attention des salariés des vrais problèmes. La stratégie du pouvoir aujourd’hui consiste à agir sur les craintes: pandémie, réchauffement climatique, économie, sécurité… avec un seul but : tout faire pour anesthésier toute idée de changement possible, museler le mouvement social.
Concernant les partis politiques, il y a ceux au service du capital comme Macron, le LR ou le RN. D’autres comme la France Insoumise, le PCF, le PS, les Verts disent vouloir changer, une France heureuse mais ne mettent nullement en cause le capitalisme, ils s’en accommodent, ils lui laissent les mains libres pour continuer à exploiter le peuple. On ne peut pas changer de politique sans s’attaquer fondamentalement au capital.
La lutte pour un réel changement société est de notre responsabilité.
Oui, il est possible de changer de société, il faut lutter pour cela quotidiennement, utiliser les richesses créées aujourd’hui aux mains exclusives du capital, pour développer une industrie qui réponde aux besoins considérables d’équipements, un système de santé unique financé par les richesses créées, une éducation nationale consacrée au développement de la société, un monopole national de la recherche et du développement financé par les richesses produites, des services publics répondant aux besoins du peuple. Rien ne se fera sans lutte politique pour débarrasser la société des nuisances du capital et l’exclure de toute intervention dans la société qui doit être gérée par le peuple pour satisfaire ses besoins.
Cela doit se faire en expropriant les moyens de production et en les plaçant sous le contrôle de la classe ouvrière, de sorte que la richesse de la société, créée par les travailleurs, puisse être utilisée, géré pour le bien des peuples et non pour le profit.
La lutte permanente contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre est la seule solution pour changer totalement de politique en France, pour changer de société. La nécessité du socialisme n’a jamais été aussi présente. Comme l’expliquait Lénine au début des années 1920, il ne peut pas y avoir de « crise finale du capitalisme. Le capitalisme ne tombera pas comme un fruit trop mûr. Il se relèvera toujours de la pire des crises économiques, jusqu’à ce qu’il soit renversé par une mobilisation consciente et révolutionnaire des masses ». C’est la perspective que porte notre Parti Révolutionnaire Communistes et pour laquelle il lutte. C’est cette perspective qu’il continue à expliquer. La situation sociale et politique, permet d’avancer nos arguments et nos propositions. Ceux qui subissent et qui souffrent de la situation sont nombreux, multiplions les opportunités de rencontre avec ceux qui se battent et qui sont à la recherche d’une solution.
Renforçons le Parti Révolutionnaire Communistes pour mener ce combat
Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com