Lors d’une conférence organisée par la Banque Publique d’Investissement, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance félicite les entrepreneurs au mépris de tous les travailleurs en première ligne face à la crise.
Crédits photo : Bpifrance
Ce jeudi, le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance était invité par la Banque Publique d’Investissement à l’occasion de leur événement annuel nommé "BIG", le plus grand forum d’entrepreneurs d’Europe.
Parmi toutes les conférences autour du business, Bruno Le Maire est intervenu pour féliciter ce parterre d’entrepreneurs : "La France s’est relevée de cette crise, grâce aux entrepreneurs de France, grâce à leur ténacité, à leur volonté. Il y a un lien entre la créativité de la France et son sens de la générosité et de la solidarité."
Mais ce n’est pas “la ténacité et la volonté des entrepreneurs” qui a permis de continuer de faire fonctionner le pays, ce sont les caissières, les éboueurs, les soignants, les manutentionnaires, tous ceux qui étaient obligés d’aller travailler et de s’entasser dans les transports pleins à craquer sans masque, premières victimes de la gestion catastrophique de la crise par ce même gouvernement qui montre une fois de plus qu’il n’a que la start-up nation et les profits comme boussoles.
Ce sont ceux qui, après avoir été applaudis, sont licenciés en masse, discriminés par le pass sanitaire, et sont aujourd’hui réprimés dès qu’ils revendiquent des conditions de travail dignes. Face à cela les entrepreneurs que Bruno Le Maire félicite, font payer la crise aux travailleurs par des "retructurations" sans fin, des baisses de salaire, des dégradations sur les conditions de travail ou encore par des hausses infernales de cadence.
En écartant toutes les personnes qui ont continué d’aller travailler pendant les confinements, en première ligne face au virus, qui ont risqué leur santé pour maintenir les services de première nécessité ouverts, Bruno Le Maire montre une nouvelle fois le mépris du gouvernement pour ces travailleurs et pour l’ensemble de notre camp social.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE