Depuis le jeudi 13 janvier, les salariés de la société Air Liquide sont en grève reconductible. Ils exigent une augmentation de salaire et la colère est grande face à des actionnaires qui se versent des dividendes astronomiques.
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Carquefou, Montoir-de-Bretagne, Denain, Chalons-sur-Saone, Pardies,Floirac… la liste est longue et loin d’être exhaustive ! C’est un échantillon des sites de Air Liquide en grève depuis le 12 ou le 13 janvier.
Air liquide, dirigé par Benoît Poitier, est une entreprise qui se définit d’elle-même comme le : "leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé". Elle a empoché en 2020 2,5 milliards d’euros de profit. Des chiffres qui restent en travers de la gorge des salariés qui se voient refuser leurs exigences d’augmentation de salaire lors des négociations annuelles. Pourtant l’augmentation de salaire proposée par la direction lors de ces NAO dépasse à peine le taux de l’inflation, les prix à la consommation ayant augmenté de 2,8% en 2021, sans compter que ces chiffres ne prennent pas en compte la hausse importante des prix de l’immobilier, pourtant au centre des budgets des ménages. Plus précisément, la direction propose 2,4 % d’augmentation maximale, pour une partie des salariés seulement, alors que les grévistes demandent un minimum de 5 % d’augmentation pour tous et une prime exceptionnelle de 1 000 € comme le rapporte Ouest France.
Mais ce qui a fait monter l’indignation c’est la part des bénéfices reversée aux actionnaires qui s’élève aux alentours de 60% chaque année d’après un communiqué de la CGT Air Liquide. Comme le dénonce Christian Ormond, délégué syndical CFDT, propos rapportés par Ouest France : « Il y a de l’argent, mais seulement pour les actionnaires ». La colère est d’autant plus forte que le secteur a été en première ligne en 2020 pendant le premier confinement pour fournir en oxygène les hôpitaux. En somme, quand il y a de l’argent les capitalistes n’ont qu’une priorité : le verser aux actionnaires, les salariés ne sont sonnés que quand il s’agit de baisser leurs salaires.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE