Les motifs de la colère sont multiples, mais si la CGT appelle à la grève au centre E. Leclerc de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, le mardi 18 janvier 2022, c’est pour soutenir un de ses élus victime, selon elle, de discrimination. À 8 h, quand une cinquantaine de personnes se massent devant l’hypermarché, Sébastien Fiévet répond à une convocation de la direction « avant un potentiel licenciement », s’insurge Loïc Roldan, animateur départemental Commerce et services et responsable CGT à l’Union locale d’Elbeuf. « Les représentants de la CGT sont victimes de discriminations. » Il cite un précédent : « Sébastien David, un autre représentant du syndicat a été insulté par un collègue de travail dans le magasin. Il a alerté la direction et c’est lui qui a été sanctionné. Il est aujourd’hui à bout et en arrêt maladie. »
aussin précédent en 2020
Sébastien Fiévet, référent harcèlement et membre du collectif Femmes mixité à l’Union local CGT, est accusé par une collègue, « une amie depuis sept ans avec laquelle j’ai toujours eu de bons contacts », précise l’intéressé. « En moins de quatre mois, il a reçu trois convocations et un avertissement, reprend Loïc Roldan, jusqu’à ce que le 22 décembre, il soit chassé violemment du magasin alors qu’il faisait ses achats. »
Alain Aghadjanian, le directeur du magasin, ne veut pas alimenter la polémique. Il constate toutefois que dans la manifestation « il n’y a, sur l’ensemble du personnel, que trois salariés syndiqués du magasin » et réfute toute discrimination : « C’est une allégation de la CGT depuis qu’elle existe. »
Publié par FSC