Ma mère vient de décéder dans un Ehpad public dépendant de l'hôpital public de Lézignan-Corbières: l'unique établissement public de santé pour le grand âge dans tout le département, avec peu de moyens humains et matériels comme est gangréné au niveau national l'hôpital public en France.
Pour autant, rien à voir avec un Ehpad à but lucratif.
Cependant, avec une pension de retraite indigne de 975 euros, mon frère et moi avons abondé chaque mois pour honorer le tarif hospitalier. Et après le décès de notre mère, mon frère a remis à l'intendance de l'Ehpad des effets féminins et de toilette qui consolideront le "bien-être" de certains résidents. Il faut savoir que nombre de patients atteints par le grand âge sont dans le dénuement complet.
Avant d'intégrer l'Ehpad, un médecin du département, plus gestionnaire que praticien de la santé, n'avait pas retenu suffisamment le grand âge et la maladie en conséquence. Ce fut ainsi que pour rester dans son domicile, le département ne lui alloua ce qu'on peut considérer comme une aumône. De ce fait, j'ai pris sur moi de rémunérer une aide-ménagère pour compléter le quota d'heures alloué par le département de l'Aude.
Quant aux aides-ménagères de la communauté de commune, elles sont rémunérées au SMIC et souvent en cdd, alors que c'est un emploi pérenne et utile à la nation.
Et gaffe aux assistances sociales, plus gestionnaire que sociale, qui ne vous disent pas la vérité au sujet d'un hébergement en Ehpad! Si, par aventure, vous n'avez pas aidé au financement de votre ascendant, au décès de celui-ci, les Impôts reviennent vers vous. La loi impose au conjoint ou, par défaut, aux enfants et petits-enfants, une obligation alimentaire pour contribuer aux dépenses d'hébergement et d'alimentation de la personne âgée.
Ceci ne sont malheureusement que des exemples dans la politique de santé dévolue au grand âge.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs