Depuis longtemps, trop longtemps, le patronat, les gouvernements de droite ou socialiste dénient à la femme d'être l'égale de l'homme dans la vie, la société ou au travail.
Et à la création de la CGT, les thèses anarchosyndicalistes prédominent avec le rôle de l'homme au travail cantonnant la femme au rang de mère au foyer. Et si cette dernière travaille, il est normal qu'elle n'obtienne un salaire d'appoint. Ce qui arrange fort bien le patronat à qui la femme vend sa force de travail.
Dans la CGT, les femmes luttent contre cette discrimination dans l'entreprise et la société. Des femmes sont élus dans les premiers Conseils de prud'hommes, quand elles n'obtiendront le droit de vote et leur éligibilité à la Libération.
La convention collective nationale, celle des fabricants d'anches pour instruments à musique du 26 février 1937, est signée par 4 femmes syndiquées sur une délégation de 7 membres de la CGT. Or ladite convention avalise 6F, 50 de l'heure pour l'ouvrier contre deux catégories pour les femmes (4F, 90 et 4F, 65 de l'heure).
D'autres combats devront donc être menées pour les femmes au travail. Mais il n'empêche que la porte va s'ouvrir pour leur émancipation..
Sous l'Occupation, nombre de syndiquées prennent toute leur place dans la Résistance. Marie Dubois, mère de quatre enfants, secrétaire du syndicat CGT de la confection de la région mantaise ne reviendra pas du camp de concentration de Mauthausen. Simone Bruneau, agent de liaison à l'état-major régional FTPF, sera adjointe communiste au maire de Mantes-la-Jolie après la Libération, dans ces élections qui ont donné le droit de vote aux femmes.
Marie Dubois (au premier rang, deuxième à partie de la gauche) et le syndicat de la confection de Mantes et environs.
Aujourd'hui, la lutte pour les Droits des Femmes continue, même si les gouvernements de droite ou socialiste se sont dotés d'un "ministère de la femme".
Et aujourd'hui, en ces temps de guerre, l'émancipation féminine reste d'actualité. Surtout en ces temps de guerre. où l'homme dirige tout, la guerre bien entendu, mais l'information et les instances internationales. Oubliant une fois de plus, une fois de trop, que la Femme est l'avenir de l'Homme.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs