Capture d'écran sur laTribune.fr
Ils ne vous en parlent pas sur les téloches d'infos. Et ni Macron ni l'héritière de son père n'a évoqué ce drame humain dans leur campagne présidentielle respective. Il ne faut surtout pas hérisser le poil des patrons, en tant que fidèle commis du capital, à droite comme à son extrême.
Pourtant, la France est le leader européen de la mort au travail. "Le patronat français est le pire d'Europe", constate un collectif composé de la CGT, de Fsu, de solidaires et d'associations progressistes, groupe de travail dans lequel la Cfdt est absente.
Ce groupe intersyndical et associatif recense plus de 7 000 accidents handicapants ou mortels au travail dans la période 2019-2020 en France. Une hécatombe sans compter les accidents non recensés dans la fonction publique, chez les travailleurs indépendants, parmi les autoentrepreneurs, chez les travailleurs détachés ou les livreurs, les chauffeurs
Bon, la CES, machin-truc confédéral des syndicats européens, présidé par la Cfdt française, a mis les pieds dans les plats. Non mais! Elle souhaite, et pas revendique, "des actions concrètes" menées par Bruxelles "en matière de formation, d'inspection et de sanctions pour mettre fin aux accidents mortes" à la Saint Glinglin, pardon "d'ici à 2030".
De son côté, l'ex-banquier d'affaires et ancien ministre des plus importants sous Hollande président socialiste, réélu, dans son plan de prévention 2022-2025 des accidents graves cet mortels, est plutôt de la communication que de la volonté à reverser l'impunité des employeurs.
Mais dans cette dernière élection présidentielle, beaucoup ont oublié que les droits conquis l'ont été par la lutte et parfois dans le sang. Et sans la masse en mouvement, réfléchie et consciente, le meilleur discours ou les plus beaux députés ne sont pas grand chose contre la loi des marchés.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs