L'inflation des prix et les sacrifices exigés pour les travailleurs au profit des actionnaires et des privilégiés ça ne passe pas.
D'autant que des moyens financiers toujours plus considérables sont utilisés et prévus pour l'armement et les aventures militaires au service du suzerain US au détriment des dépenses inutiles, de la sécurité et de la PAIX pour les peuples!
______________________
SOURCE :
On les avait quittées mercredi après-midi 18 mai 2022 sitôt la grève déclenchée pour les salaires sur le parking de leur usine Arco à Châtellerault.
Deux jours plus tard, ce vendredi 20 mai, les couturières de chez Arco (Ateliers réunis du centre-ouest) qui fabrique des sacs à main de luxe Louis Vuitton sont toujours en grève. Et le mouvement a pris de l'ampleur.
550 "pas contentes" devant l'usine
Les "piqueuses" et autres "petites mains" sont passées de 350 à 550 grévistes (720 CDI et 1.000 avec les intérimaires).
Elles ont quitté le parking très sécurisé de la discrète entreprise du Sanital pour s'installer sur la voie publique devant l'usine.
"Le mouvement a grossi avec la mobilisation des salariées des trois équipes (équipe de jour, équipe décalée et équipe de nuit)", annonce Pascal Rouger-Cagé, de la CGT Arco.
La CGT des Fonderies du Poitou en soutien
Les salariées "toujours pas contentes" ont reçu le soutien et la visite des responsables de l'Union locale de la CGT (Julien Delhoume…) mais aussi des très aguerrissyndicalistes de la CGT Fonderie du Poitou d'Ingrandes (Jean-Philippe Juin…), rompus à ce genre de mobilisation.
Un soutien logistique, financier (drapeaux, sono…) et des conseils d'organisation du mouvement leur ont été apportés.
Nous consentons à faire des efforts en demandant + 100 € nets par mois mais la direction n'est pas d'accord et veut rogner sur nos acquis sociaux.
Sur le fond du dossier de cette crise chez Arco, le bras de fer continue avec la direction. Les négociations sont toujours au point mort. Elles achoppent toujours sur les salaires dans le cadre des fameuses NAO (Négociations annuelles obligatoires). Malgré une évolution des positions.
La CGT Arco, qui demandait dans un premier temps une augmentation de 150 € nets par mois (contre + 70 € proposés par la direction), a revu ses prétentions à la baisse.
"On demande maintenant + 100 € nets mais la direction propose 86 € nets… en nous retirant des avantages (carte carburant, tickets resto, budget CSE, prime ancienneté, non-paiement des jours de grève…). C'est non ! On veut rogner sur nos acquis, c'est non ! On continue la grève", proteste Pascal Rouger-Cagé, de la CGT Arco.
Et de rappeler pour légitimer leurs revendications : "Avec l'augmentation du Smic, certains(es) d'entre nous touchent pareil que le Smic maintenant."
"Pas de reprise du boulot, pas de négo!"
De son côté, la direction(1) bloque aussi visiblement. "Elle nous a répondu que tant qu'on ne reprenait pas le boulot, il n'y aurait pas de reprise des négociations", rapporte la CGT Arco.
Mais les choses pourraient bouger, apprend-on sur place. Des cadres de la prestigieuse maison Louis Vuitton (Bernard Arnault, P-DG de LVMH) sont attendus sur place la semaine prochaine pour une visite de l'entreprise.
Nathalie Arthaud (LO) défend les couturières grévistes sur Twitter
Par ailleurs, Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière et candidate à l'élection présidentielle 2022, s'est emparée du dossier sur Twitter, en prenant fait et cause pour les couturières "pas contentes" de chez Arco. "Pour rappel, le milliardaire #Arnault, a encaissé 2 smics par minute en 2021", poste-elle sur le réseau social.
Publié par FSC