Aux États-Unis, Apple va augmenter les salaires de ses employés de 45 % pour fidéliser ses nombreux salariés tentés par un départ. Cette hausse de salaire intervient au moment où le groupe connait un mouvement de syndicalisation de ses salariés.
Apple prévoit d’augmenter le salaire de ses employés aux États-Unis, rapporte l'agence Reuters. Les émoluments des employés de la marque à la pomme passeront ainsi à 22 dollars de l’heure – une augmentation de 45 % par rapport à 2018. Apple prévoit également d’augmenter les salaires de début de carrière de ses employés aux États-Unis. Une hausse qui prendra effet dès le mois de juillet.
Dans un communiqué, un porte-parole d’Apple a justifié cette décision, en affirmant qu'au travers de ce geste, le groupe entendait "soutenir et fidéliser les meilleurs membres de l’équipe au monde" qui permettent à la marque à la pomme "d’offrir les meilleurs produits et services les plus innovants".
Avec un nombre record de salariés américains qui ont quitté leur emploi en mars dernier (4,53 millions précisément), Apple entend ainsi se mettre à l'abri de la "Great Resignation", la démission en masse des petits employés de commerce confrontés à des salaires et des conditions de travail peu envieux. L’entreprise n’est pas à l’abri du phénomène de « la grande démission » qui secoue les États-Unis depuis la pandémie.
Des hausses de salaire pour contrer un mouvement de syndicalisation ?
Cette décision intervient au moment où Apple fait face à une campagne de syndicalisation d'une partie de ses salariés. Le 20 avril dernier, des salariés d'un magasin d'Atlanta ont officiellement demandé l'organisation d'un vote pour la création d'un syndicat. Soutenus par le syndicat du secteur de la communication CWA, un groupe d'employés s'est constitué sous le nom d'Apple Retail Union et a déposé un dossier auprès de l'agence chargée du droit du travail dans le pays
Si l'organisation du scrutin est validée et que la majorité des votants acceptent d'être représentés par Apple Retail Union, il s'agirait du premier syndicat créé au sein d'un magasin du groupe informatique aux États-Unis. Des initiatives, encore au stade préliminaire, ont été lancées dans d'autres magasins, comme à celui situé dans la gare mythique de Grand Central à New York.
Les campagnes de syndicalisation inquiètent les grandes multinationales américaines, ces dernières se démenant pour arrêter ce mouvement, comme le rapporte BFMTV, ce vendredi 27 mai. Tout récemment, la directrice des ressources humaines d'Apple, Deirdre O’Brien, a partagé une vidéo avec plus de 60.000 salariés américains du groupe pour tenter de les convaincre que la syndicalisation n’est pas une bonne idée. Le géant américain du café Starbucks a, lui aussi, annoncé récemment de substantielles augmentations de salaires, mais uniquement réservées à ses employés non syndiqués.
Publié par CGT COMPIEGNE FACEBOOK