Face aux propositions insultantes de la direction qui refuse d’entendre les grévistes et leur envoie les CRS, les salariés de Sanofi reconduisent la grève. Ils revendiquent une hausse des salaires ainsi que l’embauche des contrats précaires.
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Les salariés du groupe pharmaceutique Sanofi entrent ce lundi dans leur troisième semaine de mobilisation nationale. Quinze sites sont en effet en grève, à l’arrêt ou bloqués, depuis le 14 novembre. Selon la CGT, c’est entre 2 500 et 4 000 grévistes qui continuent le combat.
Les grévistes revendiquent principalement une augmentation collective des salaires sur l’inflation, à savoir 10% d’augmentation et 5% d’augmentation rétroactive qui permettrait de rattraper les pertes de l’année dernière et l’embauche de deux tiers des contrats précaires. Au vu des bénéfices du groupe, ils revendiquent une prime exceptionnelle de 10 000 euros. Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre des négociations annuelles obligatoire (NAO).
Suite à la dernière réunion de négociation, la direction du groupe est restée sur ses premières propositions, refusant d’entendre les revendications des grévistes. Le groupe propose 3% d’augmentation collective, 2000 euros de prime et un minimum de 250 embauches. Un refus qui n’est pas une question de moyens car le laboratoire augmente cette année ses actionnaires de 16%. Une hausse qui représenterait, selon la CGT, plus de 650 millions d’euros alors que les 10% revendiqués par les grévistes coûteraient 150 millions au groupe…
Face à ce refus, les organisations syndicales appellent à reconduire la grève. A Montpellier par exemple, la production de Doliprane est toujours à l’arrêt.
Travaillant tous les jours pour produire médicaments et vaccins, les salariés de Sanofi sont confrontés non seulement au mépris de la direction, mais aussi à la répression d’Etat. En effet, le rassemblement organisé la semaine dernière devant le siège du laboratoire à Gentilly a été fortement réprimée, les grévistes présents ont été gazés et matraqués par les CRS. Le blocage organisé au Trait a été de son côté forcé par la gendarmerie mardi dernier.
Les grévistes ont mis en place une caisse de grève pour financer cette mobilisation qui commence à s’étendre sur la durée. Soutenons-les !.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE