TotalEnergies : la grève se poursuit à la raffinerie de Feyzin, où la CGT promet «une radicalisation» du mouvement
C’est le dernier site de TotalEnergies à poursuivre le mouvement entamé dans les raffineries du groupe TotalEnergies. Jeudi, 80% de grévistes étaient recensés sur le site. Ils réclament depuis fin octobre l’intervention d’un médiateur de la République.
La raffinerie de Feyzin, près de Lyon, est la dernière du groupe TotalEnergies à rester en grève. (Illustration). AFP/Jeff PACHOUD.
Une rencontre a eu lieu ce jeudi matin entre les grévistes CGT de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône) et la direction locale, mais celle-ci n’a pas permis de démêler la situation et de lever la grève, comme dans les autres raffineries du groupe. Mercredi, le travail avait repris à Gonfreville-L’Orcher (Seine-Maritime), après un accord avec la direction.
« Une future discussion » est « promise » par la direction quand « la grève sera levée », a indiqué Pedro Afonso, délégué syndical CGT à Feyzin, se désolant que cette rencontre n’ait « rien » donné sur les revendications salariales. Dans un message à la presse, il a affirmé qu’un « dispositif temporaire (une prime mensuelle pendant 6 mois) a été mis en œuvre par la direction de la raffinerie de Gonfreville », et indiqué ne pas comprendre « pourquoi il n’est pas mis en œuvre à Feyzin ».
La CGT dénonce « l’acharnement et la détermination » de la direction générale
Pour le syndicat, « cela prouve l’acharnement et la détermination de la direction générale de ne rien céder aux grévistes Feyzinois de manière irresponsable ». Mercredi, la direction de TotalEnergies avait démenti « fermement tout accord local sur les salaires » à Gonfreville alors que le secrétaire général de la CGT du site Alexis Antonioli avait évoqué un accord sans en préciser la teneur.
Depuis fin septembre, la grève se poursuit de manière soutenue à Feyzin, avec 80 % de grévistes recensés jeudi, qui réclament en vain depuis fin octobre l’intervention d’un médiateur de la République.
Le mouvement « va se radicaliser »
« Le mouvement va maintenant se radicaliser car nous en avons marre d’attendre l’arrivée d’un médiateur », a fustigé le délégué syndical CGT, annonçant que les grévistes procéderont la semaine prochaine au blocage de l’A7 en signe de protestation. Contactée, la direction de TotalEnergies n’avait pas encore réagi jeudi en début d’après-midi.
Mais « nous allons suivre au plus près la situation pour faire en sorte de soulager Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté », a-t-elle indiqué.
Publié par FSC