Ce mercredi, la police a réprimé les grévistes de chez Sanofi à coup de matraques et de lacrymogènes. Ces derniers ont tenté d’envahir le siège de l’entreprise à Paris, dans le cadre de la grève qu’ils mènent depuis lundi pour des embauches et des augmentations de salaire.
Depuis lundi, les travailleurs de chez Sanofi sont en grève pour demander des augmentations de salaires face à l’inflation et des embauches en CDI contre le développement des contrats précaires.
A l’occasion de la réunion de fermeture des NAO (Négociations annuelles obligatoires), ce mercredi, la CGT avait appelé à un rassemblement devant le siège de Sanofi à Paris. Au bout de plusieurs heures, les grévistes ont tenté d’envahir les locaux, protégés par des cordons de CRS qui n’ont pas tardé à réprimer les travailleurs à coup de gazeuses et de matraques. Plusieurs grévistes ont notamment été touchés au visage.
Les grévistes de chez Sanofi avaient déjà eu affaire à la gendarmerie la veille, à Sanofi le Trait (Seine-Maritime). Alors que 300 salariés étaient mobilisés pour bloquer le site, celle-ci intervenait pour forcer la sortie des camions. De quoi nous rappeler quel est le véritable rôle des « forces de l’ordre » et de la répression policière : protéger la bourgeoisie et ses intérêts.
Et à Sanofi, la situation ne déroge pas à la règle. Le 28 octobre, le groupe déclarait que le bénéfice par action ajusté pour 2022 avait augmenté d’environ 16 % et son bénéfice d’exploitation de 26,5 % au troisième trimestre, de quoi atteindre 4,5 milliards d’euros au total. Des chiffres exceptionnels réalisés grâce au travail des salariés qui subissent aujourd’hui l’explosion des prix. Face à l’inflation à laquelle les travailleurs sont confrontés, au mépris de la direction et à la répression policière, nous apportons tout notre soutien et toute notre solidarité aux grévistes.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE