Des faits divers dramatiques en cascade alimentent, en ces jours nos informations quotidiennes. Les médias, s'en font largement l'écho. En particulier, BFMTV, qui leur réserve une très large place, suscitant de nombreux débats sur le thème : : la violence envahit-elle la France ?
Voyons d'abord la nature disparate des faits.
« Fusillade à Marseille entre bandes rivales, qui se disputent les territoires de vente de drogues et le bilan toujours en progression des morts accumulé », accidents mortels occasionnés par des chauffards sous l'emprise de la drogue, crimes commis, ou à l'aveugle contre des fonctionnaires, des infirmières, des policiers par des faibles d'esprit, menaces contre des maires, dont on conteste la gestion,
Et d'ajouter à cette liste noire, des actes contre des élus et leur permanence. Et pour faire bon poids, l'attitude de députés qui manifestent leur opposition en utilisant toutes les armes, que leur confère leur statut d'élus de la nation...
Et de ce bilan global, nombre de commentateurs en tirent gravement la conclusion que la violence ne fait que croître dans la population, avec, au bout, subversion, l'émeute et l'avenir de notre nation.
Disons pour commencer que les faits divers rassemblés n'ont guère de ressemblance, que chacun d'eux n'est pas nouveau, qu'ils posent tous un problème particulier que les autorités publiques n'ont pas réglé.
La drogue, ses trafics au plus haut niveau, les filières internationales, leurs profits colossaux. L'usage des stupéfiants d'automobilistes inconscients et les mesures pour concrètes y faire face. Quant aux maires pris pour cibles, n'est-ce pas le gouvernement - et le Président - qui les privent de recette en les chargeant de tâches, dont ils le plus grand mal à s'acquitter, face à une population frustrée ?
Et sur chaque sujet traité, justice, santé, police, c'est bien Macron et sa bande qui ont désossé les services publics, les mettant à l'os au profit du privé. S'il il y avait davantage de fonctionnaires bien formés et bien payés, les citoyens se sentiraient protégés.
Ajoutons que dans la liste des violences recensées, le pouvoir et ses médias ont oublié de citer la violence sociale, dans un pays, comme la France, où des millions de gens sont obligés, au 10 du mois, de choisir par défaut, de quoi se priver pour manger, ou comment se loger, Ne parlons pas des vacances, ils sont loin les congés vraiment payés qui permettent à chacun de se reposer loin du foyer.
Le pouvoir et ses médias utilisent également la violence contre les salariés : celle des patrons qui font appel aux policiers contre les grévistes, les utilisant comme milice pour briser leurs droits, prévus dans la Constitution.
Dernier exemple : à l'usine Vertbaudet, où les ouvrières très mal payées, en grève pour leur salaire, sont agressées, à la demande du préfet, et par d'autres policiers, kidnappés, enlevés et maltraités, sans que ce fait divers fasse longtemps la une des journaux télévisés.
En fait, la campagne orchestrée sur la violence galopante dans notre pays vise à susciter une réaction populaire de désir d'ordre pour tenter de prévenir une explosion sociale annoncée et préparer la nation à une droitisation d’un futur gouvernement, associant les macronistes aux élus LR, et pourquoi pas, demain, avec Marine Le Pen ?
JEAN LÉVY
Publié par EL DIABLO