« Nous sommes déçus que le vote consultatif sur le rapport sur la rémunération des directeurs n’ait pas été adopté », a déploré Unilever dans un communiqué. « Nous sommes attachés à l’engagement des actionnaires et nous consulterons au cours des prochains mois, écouterons attentivement les retours et déterminerons les prochaines étapes. »
Il s’agit d’un coup de semonce pour la direction du groupe, alors que la stratégie de M. Jope, à la tête d’Unilever depuis 2019 et qui a annoncé son départ en septembre, est questionnée depuis des mois par des investisseurs influents.
Unilever a dévoilé fin janvier le nom de son futur directeur général, le Néerlandais Hein Schumacher, qui prendra cet été les rênes de l’entreprise.
Selon le rapport de rémunération des dirigeants rejeté par les actionnaires, M. Jope a vu sa paye totale augmenter de 10 % l’an dernier à 5,4 millions d’euros, bonus inclus.
Et la part fixe du salaire de son remplaçant M. Schumacher a été fixée à 1,85 million d’euros par an, soit une hausse de plus de 18 % par rapport à M. Jope.
Ce dernier s’était notamment retrouvé sous le feu des critiques après l’échec de son projet d’acquisition à grands frais de la division de produits de santé de grande consommation du laboratoire GSK, qui avait suscité les protestations d’actionnaires influents. Le directeur général avait alors fait machine arrière.
Le groupe, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe, les soupes Knorr ou les glaces Magnum, avait dévoilé peu après une réorganisation comprenant la suppression d’environ 1.500 postes d’encadrement.
Par Sudinfo avec AFP