L'Élysée et ses médias nous racontent des histoires : ils prétendent que le pouvoir en France est démocratique, que ce sont les citoyens qui décident à travers les différentes élections, celle du Président d'abord, et du gouvernement qui en est l'émanation, et par le système parlementaire qui conduit notre peuple, par ses choix, à s'exprimer sur le contenu de la politique de notre pays...
En vérité, l'actualité vient d'ouvrir une brèche dans ce récit, qui prend sa place dans les légendes racontées aux enfants.
De quoi s'agit-il ?
On nous annonce à grand son de trompe qu'une agence financière privée de notation, Fitch Rating, agence américaine, vient « d'abaisser la note de la France » selon la finance internationale, d'un demi-point.
Aussitôt, les commentaires médiatiques lèvent les yeux au ciel pour nous mettre en garde sur la pente fatale que prendrait notre économie, et de dispenser des conseils appuyés sur la nécessité pour la France de moins dépenser, sous entendant pour le social.
Car les cadeaux royaux accordés aux grandes sociétés n'ont guère de crainte d'être touchés. Les administrateurs du CAC 40 et les grands patrons peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Les conseils d'austérité ne s'adressent pas à eux, et nul ne songe à réduire la dette en taxant les énormes gains financiers.
Non, les conseils d'austérité ne visent que les budgets sociaux, ceux de l'école, de la santé, et d'abord des salaires, mangés par l'inflation, pas d'échelle mobile, vous pensez...Qu'en penseraient les marchés et les futures notes des agences financières privées !
Ce qui veut dire que le pouvoir politique, de l'Élysée comme de Matignon n'ont aucune intention de lâcher sur le social, et que les futures entrevues des syndicats avec le pouvoir ne sont que poudre aux yeux.
Ce qui veut dire que le véritable pouvoir, c'est la finance, c'est le système social dans lequel les Français sont enfermés, et que pour vivre mieux et jouir heureusement de l'existence, ce n'est pas aux prédateurs qu'il faut accorder notre confiance.
Mais alors, ce que vous voulez c'est une nouvelle révolution, que nous reprenions la Bastille, celle des banques et de la finance ?
C'est pour ça qu'il faut taper plus fort sur les casseroles, et toujours manifester contre Macron, symbole du pouvoir de l'Argent, jusqu'au jour où le peuple rassemblé fasse tomber le pouvoir financier.
JEAN LÉVY
Publié par EL DIABLO