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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

REPRIS de 20 minutes :

DISPARITION La dernière survivante du camp de Choisel, militante féministe, avait dîné avec Fidel Castro et avait connu une idylle avec le résistant Guy Môquet

 

 
Odette Niles, résistante française de la Seconde Guerre mondiale, pose à Drancy, près de Paris, le 24 janvier 2023.

Odette Niles, résistante française de la Seconde Guerre mondiale, pose à Drancy, près de Paris, le 24 janvier 2023. — ALAIN JOCARD

 

 

Elle était la dernière survivante du camp de Choisel et avait vécu une idylle avec Guy Môquet. La résistante communiste, Odette Nilès, est décédée dans la nuit de vendredi à samedi à 100 ans. « Odette Nilès représentait un siècle d’engagement et de liberté », lui a rendu hommage Emmanuel Macron, en ce samedi jour anniversaire de la création du Conseil National de Résistance.

Longtemps, elle a été discrète sur une idylle naissante avec le jeune héros de la Seconde Guerre mondiale Guy Môquet. Deux adolescents de 17 et 18 ans pour une amourette séparée par des barbelés, aussi éphémère qu’éternelle. Même son fils, né juste après guerre et prénommé Claude-Guy, n’apprendra que tardivement que son état civil fait référence à ce symbole de la Résistance à l’occupant allemand.

Guy Môquet, son amour de jeunesse

Et puis, quand Nicolas Sarkozy annonce en 2008 que la dernière lettre de Môquet sera lue dans les lycées, les micros se tendent vers son ancienne amoureuse, qui a alors 84 ans. Alors elle raconte, dans les médias puis dans un livre Guy Môquet, mon amour de jeunesse, cette rencontre au camp d’internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Elle y a été transférée en septembre 1941, un mois après son arrestation à Paris.

Ils font connaissance « à la barrière », la limite entre le camp des hommes et celui des femmes. Et échangent de part et d’autre de la bande de terre qui sépare les clôtures. Il joue de l’harmonica, écrit des poèmes et a vite le béguin pour Odette. Il lui demande un jour si elle voudrait bien lui donner « un patin » (un baiser en argot). « Je ne savais pas ce que c’était mais j’ai dit d’accord », se remémore-t-elle. Il lui offre une bague confectionnée dans une pièce de monnaie. Et lui fait passer un mot doux d’adieu avant de partir pour le peloton avec 47 camarades, le 22 octobre 1941 : « je vais mourir (…) Sans avoir eu ce que tu m’avais promis ».

Près de trois ans internée dans plusieurs camps

Fille d’ouvriers, Odette - Lecland de son nom de jeune fille - naît le 27 décembre 1922 à Paris. Elle s’installe à trois ans avec sa famille en banlieue, à Drancy, au cœur de la future ceinture rouge. Son père a adhéré au PCF dès le congrès de Tours. Elle fait partie du Secours rouge puis des Jeunes filles de France. Ses héroïnes sont Rosa Luxemburg et Dolores Ibarruri, la Pasionaria espagnole.

Dès le début de la guerre, la lycéenne distribue des tracts et participe aux manifestations sur les Grands boulevards à Paris. Elle se fait arrêter par la police française le 13 août 1941 au métro Richelieu-Drouot en se rendant à l’une d’elles. En même temps que 16 garçons. Pendant près de trois ans, Odette est internée dans plusieurs camps. Jusqu’à celui de Mérignac, d’où elle s’évade en 1944 et rejoint la résistance à Bordeaux. C’est là qu’elle rencontre un certain Maurice Nilès, jeune commandant FFI (Forces françaises de l’intérieur). Son futur époux.

Militante féministe

 

Après guerre, lui devient député (1958-1985) et maire PCF (1959-1997) de Drancy. Elle aussi reste toute sa vie fidèle à son idéal communiste et milite pour les droits des femmes. Directrice du patronage laïque de la ville d’Aubervilliers, elle rencontre Youri Gagarine et dîne avec Fidel Castro.

Pendant des décennies, elle témoigne dans les écoles, inlassablement, pour faire vivre la mémoire de ses camarades fusillés. La dernière survivante du camp de Choisel avait passé paisiblement fin décembre le cap des 100 ans dans sa maison de retraite de Drancy. Mais restait hantée par cette Marseillaise chantée à tue-tête avec les autres pour accompagner au peloton leurs frères, ce 22 octobre 1941.

Publié par FSC

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