SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

« Inflation en baisse » ? La seule chose qui baisse, c’est nos salaires !

Ce mercredi, Bruno Le Maire claironne au micro de France Inter sur l’annonce de baisse de l’inflation à 5,1% contre 6% en début d’année. Une fausse bonne nouvelle, qui masque l’augmentation des prix de première nécessité et la baisse des salaires réels.

Crédits Photo : Sebastiaan Ter Burg / Creatives Commons Attributions 2.0

Crédits Photo : Sebastiaan Ter Burg / Creatives Commons Attributions 2.0

Une baisse relative de l’inflation…

L’information a fait la une des émissions d’info ce matin : le mois de mai a vu l’inflation baisser à 5,1%, contre 5,9% en avril et plus de 6% il y a encore quelques mois. Une nouvelle qui réjouit Bruno Le Maire qui, au micro de France Inter, s’est félicité : « Nous avons toujours indiqué avec le gouvernement qu’à l’entrée de l’été nous verrions l’inflation ralentir. Nous y sommes : l’inflation ralentit, et il y a un certain nombre de prix qui vont commencer à baisser. » 

Une déclaration qui passe bien vite sur la double caractéristique de l’inflation, qui s’est faite fortement ressentir sur les produits de première nécessité, comme les biens de consommation. En effet, l’inflation alimentaire dépasse de loin les chiffres de l’inflation d’ensemble (14,1% contre 5,1%). L’institut Nielsen IQ a publié, dans le cadre d’une enquête sur 60 millions de consommateurs, un pronostic pour juin 2023 selon lequel les courses du quotidien seront 15 % plus chères qu’en juin 2021. 

De la même manière, courant mois de mai, l’association de consommateurs UFC Que Choisir, a publié un article intitulé « Les prix ont-ils vraiment baissé avec les paniers anti-inflation ? », en réponse aux fausses déclarations de la ministre déléguée au Commerce qui vantait les mérites de la politique « trimestre anti-inflation » qui aurait permis la baisse des prix de 13% dans le panier anti-inflation.

Des chiffres bien loin de la réalité comme le montre l’enquête de l’association. Dans les enseignes de grande distribution, le prix des paniers anti-inflation moyen oscillent entre -0,3% et +1,5 %. Seule l’enseigne Casino enregistre une baisse significative de 18%, ce que l’association explique par un réalignement de l’enseigne sur les prix de la concurrence alors que les prix de Casino étaient initialement plus élevés. Une baisse relative donc, qui s’est opérée de paire avec l’augmentation significative d’autres produits, tels qu’une mayonnaise ou un gel WC ayant atteint plus de 50% de leur prix en un mois.

… face une baisse constante des salaires réels !

Ici, on est bien loin des déclarations de Emmanuel Macron du 15 mai : « L’objectif, c’est qu’on absorbe en quelque sorte cette inflation d’ici l’automne », affirmait-il. Alors que la baisse de l’inflation d’ensemble vantée par Bruno Le Maire est due à la baisse des prix de l’énergie, qui atteignent les 2% pour mai 2023, elle s’inscrit bien dans une situation de crise économique qui se répercute sur les salaires réels, en baisse face à l’augmentation des prix des produits de première nécessité.

Tandis que l’inflation continue de frapper les foyers, une troisième vague de grève pour les salaires déferle dans toute la France, dans la continuité de la réforme des retraites que le gouvernement cherche à tout prix à fermer. A Disney, 1600 grévistes ont battu le pavé du parc d’attraction pour revendiquer une augmentation de leurs salaires ce mardi.

À l’approche du 6 juin, prochaine date de mobilisation contre la réforme des retraites, il est fondamental d’articuler la revendication du retrait de la réforme des retraites à celle de la hausse immédiate des salaires et des minima sociaux de 400 euros minimum pour toutes et tous, ainsi que leur indexation sur l’inflation, seule solution pour mettre un coup d’arrêt à la dégringolade de nos conditions de vie.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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