Bien sûr, le bilan et les enseignements du combat contre la réforme des retraites macroniste n'est pas épuisé, au-delà des compréhensibles réactions de colère et de déception !
Mais l'absence de mise en cause de la politique impulsée par l'Union européenne par les organisations syndicales affilées à la CES ne laisse pas d'interroger et de révolter comme le suivisme atlantiste dont elles font preuves à l'occasion de la guerre en Ukraine !
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Arsène Schmitt – mon coup de gueule.
Macron, le sous-préfet de la von der Leyen (plutôt von der l’hyène) a mis tranquillement en œuvre les directives européennes.
Oui, la destruction sociale sur ordre de l’UE continue !
Vraiment, on est mal barré. Il ne faut pas s’étonner que cette saloperie de contre-réforme est passée. C’est la CFDT qui a dirigé et programmé les opérations dès le départ avec les manifestations saute-moutons qui ne pouvaient que conduire à l’échec. Elle ne voulait pas paralyser le pays, d’ailleurs les autres organisations non plus. Aucun mot d’ordre concernant la grève générale. Elle ne se décrète pas disent les Etats-majors syndicaux. Mais je dis qu’elle se prépare !! Oui, en amont la grève générale aurait dû être préparée contre cette barbarie de voler deux ans de vie aux travailleuses et travailleurs. Avec un blocage général de 2-3 jours cette contre-réforme aurait atterri dans la poubelle.
Un commentaire de Frédéric Lordon, économiste : c’était pourtant le mouvement imperdable. Une conjonction comme on n’en avait jamais vue : une réforme inique, indéfendable, un pays exaspéré de la destruction néolibérale, un président haï, un pouvoir d’une brutalité qui indigne le monde entier, des sondages d’opposition à des niveaux inouïs, une colère noire partout, accumulée depuis des années. C’était le mouvement imperdable, et s’il reste aux mains de cette Intersyndicale il sera perdu.
Les directions syndicales par leur rencontre avec la Première ministre ont donné une gifle aux millions de travailleurs qui depuis 4 mois battent le pavé pour l’abrogation de cette loi. Pourtant elles avaient juré et promettaient de ne pas se rendre à Matignon ni à l’Elysée tant qu’ils n’auront pas abrogé cette loi.
Oui, les directions syndicales inféodées à cette CES financée par cette UE de malheur (qui ne génère que misère et guerre), préparent un enterrement de première classe de la contestation populaire.
Il est extraordinaire que jamais cette UE de malheur n’est mise en cause par nos directions syndicales ; que cette contre-réforme est dictée par Bruxelles. Pourquoi ? Parce qu’elles inscrivent leurs actions dans le cadre de cette UE maastrichtienne qui démolit méthodiquement tous nos acquis sociaux.
Et il faut noter, comme l’ont signalé le commissaire européen Paolo Gentiloni, chargé de l’économie, ainsi que Christine Lagarde, présidente de la BCE, qu’en échange de fonds européens, il faut que les Etats appliquent les réformes exigées concernant les retraites, protection sociale, marché du travail… Oui, les Etats européens auront des fonds européens à condition qu’ils détruisent nos systèmes de retraite, l’assurance chômage, la Sécu, nos services publics, conventions collectives… Un nouvel exemple vient à l’appui de cette responsabilité. En effet, la Belgique vient de se voir signifier par la Commission européenne que les crédits communautaires qui lui avaient été promis sans toujours bloqués pour cause de non-réforme des retraites !!!
Ci-dessous deux liens intéressants sur la Confédération européenne des syndicats (CES). Le commentaire de la CGT est affligeant.
Et que dire de la position de la CES sur la tragédie en Ukraine !!! TOUTES ses organisations otanisées, le petit doigt sur la couture, sont en phase avec le terroriste no 1 de la planète que sont les USA. Ceux-ci ont provoqué et déclenché cette tragédie avec l’appui, bien entendu, de cette UE de malheur qui avait appuyé fortement le putsch de Maidan en 2014. Oui honteux ! Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht, Jaurès… n’arrêtent pas de tournée dans leur tombe.
Publié par FSC