"22 procédures disciplinaires" depuis janvier
La CGT a dénombré, depuis le mois de janvier, "22 procédures disciplinaires", qui se sont traduites pour trois d'entre elles par des licenciements, trois autres étant susceptibles de connaître la même issue, à chaque fois en Île-de-France où le conflit a été le plus dur, a indiqué mercredi à l'AFP Cédric Liechti, secrétaire général du syndicat CGT Energie Paris.
Toutes les personnes "qui sont passées en procédure disciplinaire et qui ont été sanctionnées dans le cadre du mouvement social sont exclusivement des salariés syndiqués à la CGT ou militants CGT", a déclaré Cédric Liechti, qui a dénoncé des procédures visant "les meneuses ou les meneurs du mouvement".
Le syndicaliste a évoqué des dossiers montés sur "des faits de grève ou des faits du travail complètement bidon".
La CGT dénonce des faits de discrimination raciale
Outre cette accusation de discrimination syndicale, la CGT évoque également des faits de discrimination raciale et de genre et s'appuie, pour étayer ses accusations, sur l'enregistrement d'un entretien informel, reproduit dans un procès-verbal de constat d'huissier, entre une salariée licenciée et son supérieur hiérarchique, enregistré à l'insu de ce dernier.
"Lorsqu'un salarié est licencié, c'est toujours et uniquement pour des faits fautifs et avérés", a assuré la direction de GRDF, jointe par l'AFP.
"Jamais chez GRDF, un salarié n'a été licencié du fait de son adhésion à un syndicat ou tout autre motif qui serait discriminatoire", a-t-elle insisté.
La CGT compte organiser de nouveaux rassemblements pour soutenir les agents convoqués devant la direction dans les prochaines semaines et faire appel en interne des licenciements prononcés. Elle a également indiqué souhaiter agir sur le plan judiciaire.
Des avancées insuffisantes pour la CGT
En novembre, au terme d'une grève de plusieurs semaines, la direction de GRDF avait signé un accord salarial avec trois syndicats (CFDT, CFE-Energie, FO) prévoyant 2,3% d'augmentation, en complément d'une augmentation du salaire national de base obtenue au niveau de la branche.
Mais la CGT, majoritaire au sein de GRDF, a poursuivi le mouvement, notamment dans les régions où le mouvement était le plus dur, comme l'Ile-de-France, estimant ces avancées insuffisantes.
Fin décembre, un accord avait finalement été trouvé pour les 12.000 salariés de l'entreprise, prévoyant, pour 2023, une prime additionnelle mensuelle d'au moins 50 euros et pouvant atteindre 87 euros pour les plus bas salaires, portant la revalorisation pour tous à au moins 200 euros bruts mensuels.
Publié par FSC