En effet, les créations d’emploi passent essentiellement et une fois de plus par des emplois précaires : augmentation de 7,7% des demandeurs d’emploi en catégorie B sur un an (demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78h/mois) avec notamment une hausse vertigineuse de 26,5% sur un an de contrats de moins de 20h/mois. De la même manière, l’entrée au chômage due à une fin de mission d’intérim augmente de 2,6% sur l’année.
Le chômage des jeunes repart à la hausse : + 2,1 % sur un an en catégorie A chez les moins de 25 ans rien qu’en France métropolitaine.
Cette baisse du nombre de demandeurs d’emploi s’explique aussi par une nette augmentation des radiations : +6,8% sur un an et +3,6 sur le trimestre, soit 54 700 radiés les trois derniers mois ! La politique de sanctions semble donc être la principale cause de cette « amélioration » : une sortie sur dix est désormais due à une radiation, tout sauf une reprise d’emploi.
Est-ce un prélude à la politique de sanction des allocataires du RSA que prévoit d’amplifier le projet de loi « Plein Emploi- France Travail »? Où les privé·es d’emploi viendraient un peu plus grossir les rangs du halo du chômage sans être comptabilisés dans les chiffres des inscrit.e.s à Pôle Emploi ?
La CGT défend une autre politique que le plein d’emplois précaires et les sanctions : droit au travail pour toutes et tous, investissements dans les services publics et la transition écologique, et protection tout au long de la vie, en particulier contre le chômage.
Montreuil, 26 juillet 2023