SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

 

La violence sociale a toujours été, depuis  des millénaires, un accélérateur de notre histoire.

Pour ne remonter qu'au Moyen-âge, les émeutes populaires qui jalonnent les siècles, répondent toutes au climat d'injustices commises par ceux qui détiennent l'autorité et l'exercent sans mesure : les seigneurs, dont ,en premier, les féodaux du coin et leur suzerain, le souverain, leurs fonctionnaires zélés sur le terrain et l'Eglise qui exige sa dîme, l'impôt si lourd à supporter, les exactions des seigneurs en quête de gibier. Et aussi, la chasse aux sorcières des religions majoritaires, qui ne font pas  de quartier des ouailles qui pensent autrement ,leur infligeant massacres, supplices et mises au bûcher.

Toutes ces violences exercées sur les plus humbles ont conduit ceux-ci à se révolter spontanément, avec comme armes, tout ce qui leur tombait sous la main, sans égard pour ceux qui défendaient l'ordre ancien, y compris des innocents qui passaient par là.

Leur colère était au niveau des injustices qu'ils subissaient...

Qui, aujourd'hui,  leur reprocherait ?

L’historiographie contemporaine a pris l’habitude d’appeler ces révoltes paysannes « Jacqueries », venant du mot « Jacques ». Il s’agit d’un terme péjoratif employé par les nobles pour parler des paysans.

Les premières grandes jacqueries sont signalées en Normandie en 996 et 1095. Suivront des soulèvements dans la région de Laon en 1175, en Picardie en 1251 (révolte des Pastoureaux). En 1320, le soulèvement des « néo-Pastoureaux » touche aussi bien la Normandie que le Limousin et le Périgord.

Mais la jacquerie la plus fameuse est la « Grande jacquerie » du 21 mai au 10 juin 1358 qui touche le Beauvaisis. En effet, menée par Jacques Bonhomme (de son vrai nom Guillaume Caillet), cette révolte paysanne a pris une tournure politique en cherchant à faire sa jonction avec la municipalité de Paris en lutte contre le pouvoir royal.

Il y a donc aussi des révoltes en milieu urbain.

Une révolte d’importance, celle des « Maillotins » à Paris de mars 1382 à janvier 1383. Au départ, il s’agit d’une révolte fiscale. Le 1er mars 1382, les ouvriers et les artisans parisiens se révoltent et sont rejoints, de suite, par les paysans de Clichy et des Ternes.

Ils s’emparent alors de 2 000 gros maillets de plomb, arment 20 000 hommes et s’en prennent aux banquiers et aux collecteurs d’impôts. Ils vont auto-administrer la ville jusqu’au 1er décembre, date du retour du roi Charles VI et de son armée. N’étant pas encore des régicides, ils laissent entrer les troupes royales dans la capitale. Dès janvier 1383, ces dernières vont se livrer à une féroce répression. Les chefs maillotins seront arrêtés, torturés et exécutés.

Presque 500 ans avant la Commune de Paris !

La colère noire des populations victimes du pouvoir et de son oppression sont comme la peste noire : elle emporte tout sur son passage.

Tout çà pour dire que si encore aujourd'hui des émeutes de catégories qui se trouvent rejetées, ignorées, discriminées, ne font pas le tri dans leur colère, qu'elle s'en prennent souvent aux apparences, aux symboles du pouvoir, à leur voisin de misère...

Elles agissent sans stratégie, sans organisations structurées pour les guider. Mais par simple réflexe d'autodéfense contre l'autorité.

Dans nos banlieues et dans nos villes, les derniers soulèvements de colère s'en sont pris malheureusement aux biens de gens comme eux, à leurs voitures, aux écoles et centres sociaux, dont ils ont le sentiment d'être, culturellement, exclus.

Et les gamins de douze ans aux premiers rangs des saccages, sont héritiers des familles immigrées désocialisées, qui vivent d'expédients pour survivre. Et mettre le feu aux bagnoles, c'est pour eux, un jeu d'enfant.

Leur haine proclamée vise en premier lieu la police, qui peut les tuer en toute impunité.

Toutes ces raisons sont-elles de nature à applaudir des formes d'action inadaptées, rejetées par la population, se trompant souvent de cibles. Ce qui isolent les révoltés dans leur combat.

Mais, est-ce de leur faute si ils en sont-là ?

Abandonnées par parti et syndicats, dont l'objectif  visait  à établir une autre société où domineraient la justice sociale et le progrès, nos « révoltés » d'aujourd'hui se trouvent sans guide  et sans perspective pour changer leur vie et pour faire d'eux faire des citoyens conscients que, sans révolutionner le système dominé par l'argent, il n'est pas d'autres  voies pour changer le monde ! 

Et que leurs feux de joie,  des incendies de voitures, celles de leurs voisins,  et de bâtiments municipaux n'ouvrent  aucune perspective, mais leur isolement dans leur propre classe. 

Mais qui leur dira avant la prochaine explosion ?

JEAN LÉVY

Publié par EL DIABLO

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