SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Expulsion du local de la CGT Blanchisserie : la pétition atteint plus de 600 signatures !

La pétition lancée il y a une semaine par la CGT Blanchisserie contre la menace d’expulsion de leur local par la direction générale du CHU de Bordeaux rencontre un large écho, tant en interne qu’auprès d’autres secteurs. Des soutiens démocratiques importants qui rendent possible la conservation du local.

Répression syndicale

Crédits photo : Révolution Permanente

Il y a une semaine, la CGT blanchisserie du CHU de Bordeaux lançait une pétition contre l’annonce de l’expulsion de son local syndical par la direction générale de l’hôpital. Début juillet, prétextant une mise aux normes, celle-ci a mis en demeure le syndicat de libérer son local au sein de la blanchisserie avec la menace de les en exclure le 1er septembre.

Une volonté politique

Marie Laure Charchar, secrétaire générale du syndicat l’affirmait sur Révolution Permanente : c’est bien plus une volonté politique d’isoler les syndicalistes des travailleurs et d’affaiblir un syndicat de proximité qui motive la direction. C’est ce qu’affirme le syndicat dans sa pétition, dénonçant « une offensive antisyndicale et antidémocratique », et revendiquant le droit élémentaire pour un syndicat à disposer d’un local sur le lieu de travail où il exerce.

Alors que la pétition Change.org a dépassé les 600 signatures, en amont, une centaine de signatures avaient été récoltées par la CGT Blanchisserie en interne auprès des buandiers. Un soutien large pour une blanchisserie où 110 personnes travaillent, qui montre l’attachement des travailleurs à la proximité du syndicat face aux plans de la direction. Celui-ci est primordial pour les syndicalistes dans la construction du rapport de force. Ainsi, au sein de la blanchisserie, plusieurs travailleurs expriment leur soutien. « On ne comprend pas cette décision, ça fait 40 ans que le local est là, ils vont en faire quoi ? Plus que le syndicat, ça nous pénalise à nous tous, c’est pour ça qu’on y est opposé. Avec le local au sein de la blanchisserie, c’est facile de s’y rendre, de pouvoir faire remonter les situations compliquées au travail ou tout simplement être écouté explique l’un d’entre eux. Il ajoute : « On a un métier pénible, avoir un local syndical à notre porté pour pouvoir défendre nos intérêts, c’est nécessaire. Si le local est transféré dans un autre établissement, ça sera impossible de le faire »

Plus largement que cet attachement, le soutien démocratique au droit de disposer d’un local au sein du lieu de travail pour un syndicat s’étend au-delà des portes de la blanchisserie au travers de la pétition. Ainsi, à la solidarité large qui s’exprime depuis plusieurs régions, les soutiens réaffirment les enjeux de disposer un local de proximités face à une offensive anti-démocratique : « Tenez bon camarade, la proximité auprès des salariés est indispensable », , « Les syndicats doivent être au plus proche des salariés, c’est le seul outil des travailleurs pour se défendre ! », ou encore « Oui la proximité avec les salariés est, et doit rester, une de nos préoccupations premières » peut-on lire chez les signataires.

Nationalement, les libertés syndicales de plus en plus menacées dans un contexte de durcissement du régime

Bien plus, l’écho reçu par la pétition pour une lutte locale reflète un ras-le-bol face à la multiplication des entraves démocratiques dans un contexte général où la répression des syndicalistes s’est renforcée après le mouvement contre la réforme des retraites. À ce titre, les commentaires sous la pétition sont révélateurs : « Marre de la répression syndicale », « Il y en a assez de ces institutions qui veulent se débarrasser des syndicats », « Le CHU ne doit pas laminer l’expression syndicale », « Les libertés syndicales sont de plus en plus menacées, c’est inadmissible et dangereux », « On ne mutualise pas des locaux sauf dans le but de casser la solidarité et les repères des travailleurs ».

L’écho et le soutien que la pétition rencontre parle d’une volonté de répondre à la répression qui touche le milieu syndical. Ceci rend possible la perspective posée par la CGT Blanchisserie de faire de « la défense d’un local syndical de proximité au sein de l’hôpital face à une offensive anti-démocratique un exemple de la solidarité de classe que nous devons construire ». Pour cela, l’unité qui s’exprime au travers de la pétition doit s’incarner aussi dans l’expansion du soutien au syndicat par les autres organisations syndicales présentes sur le CHU de Bordeaux en général, pour augmenter le rapport de force et conserver le local. Plus largement, ceci doit aussi permettre de discuter des offensives autoritaires menées par le gouvernement et de leur renforcement par leur campagne actuelle pour l’impunité policière. Un potentiel nouveau saut autoritaire face auquel le mouvement ouvrier doit préparer une riposte, en indépendance du régime et de l’Etat.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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