En deux ans, les tarifs ont grimpé de 21,3% pour les produits de consommation courante. Les chiffres du baromètre Circana-LSA font état de prix se maintenant à un niveau très élevé au mois d’août. De quoi inquiéter les ménages avant la rentrée.
Après une progression des prix des produits de consommation courante de 13,6% sur un an en juillet 2022, celle-ci atteignait 12,4 % sur un an en août 2023 selon l'institut Circana. Une légère décrue de la hausse qui pourrait expliquer la phrase d’Elisabeth Borne le 23 août sur les ondes de France Bleu, quand la Première ministre affirmait qu'«on a passé le pic de l’inflation».
La hausse sur deux ans n’en demeure pas moins importante et constitue même une progression record, selon Le Monde, qui cite le baromètre Circana-LSA paru ce 24 août, avec 21,3% d’augmentation des prix entre juillet 2021 et juillet 2023. Il s’agit ici de la consommation alimentaire, des articles d'entretien et des vêtements. La société d’étude de marché étasunienne estime ainsi que le prix d’un chariot de courses d’une valeur de 100 euros en 2011 revenait à 126 euros en 2023.
Seules éclaircies au tableau, les prix n’ont pas augmenté en août, bien qu'ils se maintiennent à un niveau très élevé.
Des ajustements dans les caddies pour la rentrée
Si l’étude constate une baisse des prix de certains produits alimentaires, comme le beurre et les pâtes, et y voit le signe que les distributeurs, conformément à la demande du gouvernement, «font un effort», des produits comme le steak haché ou le jambon continuent de grimper.
Les hausses successives des prix ont pour conséquence pour les ménages de restreindre certaines dépenses. C’est le cas notamment de celles liées à la rentrée scolaire. Selon une enquête menée par la Confédération syndicale des familles (CSF) et publiée le 16 août, le prix des fournitures scolaires a augmenté de 11,3% en un an.
Une étude de la société de crédit Cofidis estime à 65% la part des parents déclarant faire des économies sur les achats de rentrée. Parmi les dépenses de rentrée à la baisse, c’est le secteur de l’habillement qui est le plus touché, toujours selon Cofidis, avec 59% des parents qui disent réduire ce poste de dépense. Suivent les articles de sport, les activités extra-scolaires et les fournitures scolaires.
Dès le milieu du mois d’août, des associations familiales réclamaient à l’État de prendre des mesures en la matière. La hausse des prix pour les ménages les plus modestes ne pourra pas être compensée par la prime alimentaire gouvernementale, celle-ci ayant été repoussée. Elle devrait voir le jour en 2024.
Vu sur l’application RT News
Publié par EL DIABLO