« Travailleurs de l’hôtellerie-restauration, il est temps de s’organiser »…
Théo est salarié dans l’hôtellerie-restauration et il a répondu à notre appel à témoignage dans le cadre de notre enquête sur la “pénurie” de personnel dans le secteur. Nous publions avec son accord son texte, révoltant, puissant et mobilisateur. Nous adressons au passage toute notre sympathie et notre soutien aux travailleuses et travailleurs de la restauration qui, ces derniers mois, nous ont écris pour confirmer l’état d’exploitation et de détresse avancée dans lequel ils se trouvaient. Cela doit changer, et vite.
Je suis du Pays Basque, une région où beaucoup d’emplois sont saisonniers et où foisonnent les emplois précaires : CDD, intérim, contrats étudiants. Elle est considérée par Pôle Emploi comme une « zone tendue », c’est-à-dire que beaucoup de postes sont à pourvoir. Cette rhétorique est utilisée par les conseillers Pôle Emploi oralement lors de nos échanges, mais pas sur le site officiel ou dans les offres, peut-être est-ce une expression utilisée par les dirigeants pour mettre la pression aux conseillers pour nous mettre au boulot.
Des conditions inacceptables
Dans la restauration où je travaille, les conditions sont difficiles depuis toujours : des contrats de 39 heures au minimum, des coupures (bosser de 11h à 15h et reprendre à 18h jusqu’à la fermeture), un taux horaire au SMIC pour la plupart des postes, alors que l’inflation est là. Ne parlons pas des loyers dans la région et de cette pénurie de logement, due aux locations saisonnières et aux parcs immobiliers géants de riches parisiens qui ont des maisons et appartements secondaires vides. (Et comme il y a peu de CDI, dur de se loger bref).
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Publié par EL DIABLO