Trois militants vendômois de la CGT ont été entendus par la justice ce mardi 24 octobre à Blois. Ils devaient répondre de dégradations commises sur la permanence parlementaire du député Renaissance de Loir-et-Cher Christophe Marion en mars 2023, suite à la plainte déposée par ce dernier.
"Je suis serein, et presque content ! Si nous sommes là, c’est que nous gênons un petit peu", estime Ludovic Loiseau. Le secrétaire de l’Union locale CGT de Vendôme fait partie des trois personnes qui ont été reçues à tour de rôle par le délégué du procureur ce mardi matin, tout comme Rebecca Vacher. "Dans ma convocation, il m’est reprochée d’avoir fourni les œufs qui ont été jetés sur la permanence", tandis que Ludovic aurait scotché l’entrée et Mouedh badigeonné le tout de sauce Ketchup…
Le parquet a proposé leur participation à un stage de citoyenneté sur une journée, ce que les trois mis en cause ont refusé. "A voir s’il décide d’éteindre la procédure, ou de nous renvoyer devant une audience publique", expliquait le secrétaire de l’UL vendômoise en fin de journée.
LIBERTÉ SYNDICALE REMISE EN CAUSE ?
Rappelons déjà le contexte. Lors d’une manifestation contre la réforme des retraites qui s’est déroulée dans la soirée du 16 mars 2023, des participants s’en sont pris au local du député de la majorité Christophe Marion. « Dès qu’il y a des dégradations, je ne suis plus d’accord », indique le parlementaire qui a donc décidé « de porter plainte contre X, et non pas contre un syndicat, la CGT ou des militants », précise-t-il pour répondre aux voix qui l’accuse de « criminaliser le mouvement social », comme celle d’Emmanuel Léonard.
Dans une lettre ouverte, le conseiller régional et secrétaire du PCF 41 parle aussi « de tentative de bâillonner toute contestation de la politique menée par le gouvernement ». Mais pour Christophe Marion, « la liberté syndicale ne permet pas tout ! »
Publié par FSC