Que revendiquez-vous ?
On a réclamé des embauches, car on a eu une hausse de la fréquentation au Mont-Saint-Michel de l’activité, on est à plus d’1,5 Million de visiteurs par an en 2023. Les conditions de travail sont plus difficiles. L’idée est de renforcer les effectifs. Une revendication pour la création de dix postes permanents à l’abbaye à l’accueil, mais également à la boutique et à la maintenance du monument.
Des revendications de mesures de lutte contre la précarité, car on a beaucoup de vacataires qui viennent bosser au Mont-Saint-Michel. Ils prennent des CDD sur des besoins permanents, d’où cette demande d’embauche en CDI.
Il y a aussi les conditions de travail, car il y a un vrai sujet d’accessibilité puisque le personnel doit prendre les navettes pour aller au Mont. Des horaires en cohérence avec l’emploi du temps des agents. Le principal sujet est l’aménagement de l’accueil à l’entrée de l’abbaye au niveau des grandes haies nommée la barbacane. Ce sont des postes en extérieur, il y a l’accueil du public qui est fait, des régulations de la file qui sont faites dans des guérites provisoires. Ce sont des conditions dignes pour les agents et les visiteurs. L’idée est d’avoir une structure d’accueil pérenne et confortable. À l’intérieur de l’abbaye, les visiteurs voient peu les agents. L’idée est d’avoir des points d’information pour rendre visible le service accueil et surveillance. Ce sont plusieurs soucis qui durent dans le temps et qui ne trouvent pas de résolution. Ce qui constitue des éléments de ras-le-bol pour les agents.
Quels points sont à revoir ?
Les agents ont réclamé également une hausse des salaires et une reconnaissance de leur expertise. Ça n’a pas avancé, il y a eu quelques concessions faites par la direction, notamment un poste de surveillance qui a été réaffecté, le remplacement des collègues absents de longue durée, des contrats plus longs pour les vacataires et il y aura un projet d’étude sur l’aménagement de la barbacane. Il y a quelques engagements, mais ce n’est pas suffisant et il y a eu une fin de non-recevoir sur la reconnaissance financière.
Comment s’est déroulé les premiers jours de contestation ?
Les caissiers sont en grève donc le monument est ouvert gratuitement et ça va continuer tant que la direction ne réagit pas.
En se mettant en grève, l’administrateur a ouvert avec juste un vacataire et l’encadrement, ce qui a fait que ça a découragé les collègues. Il y a eu que trois grévistes le premier jour, mais les jours qui ont suivi, il y a environ 4 à 6 agents qui se mettent en grève et ça suffit à bloquer au service billetterie.
Comment vous vous soutenez pour continuer le mouvement ?
Il y a une caisse de solidarité qui a été mise en place. Des collègues mettent de l’argent en solidarité, une cagnotte en ligne sera lancée. Une organisation sera mise en place pour que le mouvement perdure avec le soutien national des organisations syndicales.