SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

10% d’augmentation de l’électricité : le gouvernement compte bien faire les poches des travailleurs

Bruno le Maire a confirmé une hausse des taxes sur l’électricité pouvant entrainer jusqu’à 9,8% d’augmentation des prix. Alors que les prix de production de l’électricité sont en baisse, le gouvernement fait un pas de plus dans l’austérité et le racket contre les classes populaires.

Austérité

10% d’augmentation des prix de l’électricité : pour sa première décision le gouvernement Attal annonce la couleur des attaques à suivre. Envisagée depuis plusieurs semaines, la hausse de la taxe intérieure sur la consommation a été confirmée ce dimanche par Bruno Le Maire. Elle entraînera une augmentation de 8,6% du tarif de base et de 9,8% sur le tarif heure pleine-heure creuse. Alors que les prix de production de l’électricité sont en baisse, le gouvernement fait volontairement le choix d’alourdir les taxes.

Macron et Attal n’ont pas souhaité assumer cette décision, aussi ont-ils délégué à Bruno Le Maire la tâche de l’annoncer. Le ministre de l’économie a en effet déclaré sur TF1 dimanche soir : « C’est une décision difficile mais nécessaire pour garantir notre capacité d’investissement et sortir définitivement du quoi qu’il en coûte. La prochaine hausse aura lieu le 1er février 2025 et nous reviendrons à la situation avant le bouclier tarifaire ». Prolongée depuis le début de la guerre en Ukraine et de l’augmentation des prix de l’énergie qui s’en est suivie, le bouclier tarifaire avait limité la taxation à 1 euro par mégawattheure. Pensé par le gouvernement pour surtout ne pas encadrer les prix et toucher aux profits pharamineux des entreprises de l’énergie, ce bouclier a entrainé une atténuation-relative- des effets de l’inflation, limitant à 4% l’augmentation de la facture d’électricité en 2022, à 15% en février 2023 et à 10% en août 2023, contre 99% et 74,5% prévus en l’absence du bouclier. 

Le gouvernement prévoit désormais de désosser ce dispositif en rétablissant une taxe de 21 euros par mégawattheure en février 2024 et de 32,44 euros en février 2025. Une augmentation colossale alors que les prix de gros de l’électricité ont diminué de près de 30% pendant l’année et que la Commission de Régulation de l’énergie préconisait le maintien du prix réglementé.

Alors que ce dispositif a été lancé en 2021 pour prévenir le retour de manifestations populaires comme celles des gilets jaunes et des contestations contre la baisse du pouvoir d’achat, sa destruction est une nouvelle provocation contre les travailleurs, déjà durement touchés par l’inflation. Introduite par la Loi de finances pour 2024, passée sans vote au moyen de l’article 49-3, le relèvement de la taxe permettrait au gouvernement de tirer profit de la baisse du prix de l’électricité et devrait lui rapporter 6 milliards d’euros, alors que les profits du patronat explosent. 

Les travailleurs auraient pu bénéficié de la baisse des prix de production, mais non, le gouvernement a choisi de de durcir l’austérité. Une décision qui confirme les objectifs du gouvernement de couper les aides à la consommation et réduire les budgets des services publics, déjà annoncés pour le budget 2024 et prévus pour ceux des années à venir. En ce sens, Bruno Le Maire se félicite auprès de la presse de cette décision « courageuse », qui en annonce d’autres.

Alors que 12 millions de personnes ont des difficultés à se chauffer, selon une enquête de la Fondation Abbé Pierre, que 80% des interrogés affirment réduire leur consommation et que 86% des jeunes baissent leurs dépenses d’électricité, comme le montre l’enquête sur la précarité étudiante de notre collectif le Poing Levé, cette mesure aggrave la situation des travailleurs et de la jeunesse, les contraignant à toujours plus de sacrifices. 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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