« Le RN à Valdunes : on en veut pas de cette merde là ! »
Alors que les soutiens politiques affluent à l’usine de Valdunes, en attente d’un repreneur, le délégué syndical CGT du site a tenu à faire un salutaire rappel : le RN n’a pas sa place dans nos luttes.
La situation est toujours très précaire pour les 300 salariés de l’entreprise Valdunes, dans le Nord, en attente d’un repreneur depuis l’abandon par son actionnaire unique, le chinois MA Steel, en mai dernier. L’entreprise, qui s’étend sur deux sites, une forge à Leffrinckoucke près de Dunkerque et l’usine à Trith-Saint-Léger, est toujours sans repreneur global, puisque seule la forge a pour le moment reçu une proposition de la part d’Europlasma. Les salariés, qui ont mené 15 jours de grève à la rentrée de septembre refusent cependant de scinder Valdunes et d’abandonner l’une des branches.
Seule usine du pays à avoir les capacités de fabriquer des roues de train, notamment pour les tramways et les métros, les salariés défendent le rôle écologique que doit jouer Valdunes à l’heure de la transition écologique et de l’importance que revêtent le train et les transports publics. Face à la pression de la mise en redressement judiciaire de l’entreprise, et devant le compte à rebours de plus en plus serré avant la fermeture des sites, de nombreux soutiens politiques se sont mobilisés pour exiger une action de la part du gouvernement.
Parmi ceux-ci, le Rassemblement national (RN), qui a tenté de jouer la carte de la récupération politique et de se poser en défenseur de la classe ouvrière. Une posture immédiatement démasquée par les ouvriers, qui ont depuis martelé leur refus de voir l’extrême droite venir devant l’usine : « les camarades et moi on va le répéter pour la centième fois : le RN n’a pas sa place dans le dossier Valdunes », s’est exprimé Philippe Lihouck, délégué syndical CGT, dans une récente vidéo. « Le RN, ou le FN parce que ça n’a pas changé, nous à Valdunes on n’en veut pas de cette merde là. Que le message soit clair : jamais le RN n’aura sa place ici » a-t-il conclu.
En effet, le message est très clair, le RN a toujours été et restera toujours un ennemi de nos luttes. Les campagnes de communication du RN feront difficilement oublier que le parti de Marine le Pen s’est opposé à l’augmentation du SMIC à l’assemblée nationale, que pendant la réforme des retraites, Marine Le Pen montrait son visage anti-ouvrier en demandant à Darmanin de briser les grèves des éboueurs et des raffineurs et de réquisitionner les ouvriers. Aujourd’hui, les positions anti-ouvrière du RN se retrouvent dans la scélérate loi immigration, qui vise à précariser toujours plus les travailleurs immigrés et sans papiers, et rendre leur vie impossible.
Les ouvriers en lutte de Valdunes nous offrent un rappel limpide et salutaire, qui dénonce le RN pour ce qu’il est : un ennemi de classe de l’ensemble des travailleuses et travailleurs, qui a pour seul objectif de servir les patrons.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE