Les militants CGT de l’énergie avaient multiplié pendant la mobilisation pour les retraites les actions en faveur des usagers. Un an après, la répression syndicale se poursuit.
Les militants CGT de l’énergie avaient multiplié pendant la mobilisation pour les retraites les actions en faveur des usagers. Un an après, la répression syndicale se poursuit.
Des associations de solidarité passées en heure creuse, des habitants précaires protégés de coupures d’électricité ou baisses de tension… Au fil de la mobilisation contre la réforme des retraites, les « Robins des bois » de l’énergie ont multiplié les actions coup de poing, alertant déjà sur la flambée des prix de l’électricité. « Des actions symboliques, qui n’étaient pas dangereuses», précise Renaud Henry, secrétaire général de la CGT Énergie de Marseille.
Un an après le début de la mobilisation, les sanctions menacent toujours. Après la convocation par Enedis de deux militants CGT, l’organisation syndicale rencontre ce mardi la direction de l’entreprise gestionnaire du réseau public pour évoquer les menaces de sanction.
« Il y a un des deux agents qui est très menacé, sans que le procès n’ait eu lieu», craint le responsable syndical. Fin mars six militants syndicaux avaient en effet été interpellés au petit matin « suite à des faits de vols et de dégradations commis au préjudice d’Enedis», expliquait alors le parquet. Mis en examen, trois d’entre eux, dont le secrétaire général du syndicat à Marseille, seront jugés le 21 février prochain. Une journée de grève et un rassemblement seront organisés pour ce jour. « On va voir comment se positionnent Enedis et la justice, et en fonction on saura répondre», promet Renaud Henry.
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Ces procédures ne sont pas isolées. Le secrétaire général de la fédération Sébastien Menesplier lui-même a été convoqué par les forces de l’ordre, tandis que le tribunal judiciaire de Bordeaux relaxait le 9 janvier dernier deux militants de la CGT énergie.
Y.S.
Publié par FSC