« S’en prendre à un ou une camarade de la CGT, c’est s’en prendre à toute la CGT ». Le message est bien passé. Aussi, ce jeudi après-midi, ils étaient une soixantaine de militants syndicalistes (CGT FAPT, Sud PTT, FO Com) de Millau, Saint-Affrique, Decazeville, et de sympathisants, à venir soutenir Patrick Manguin, convoqué au commissariat de Millau après une plainte déposée par la direction de La Poste pour « dégradation de bien public » dans le cadre du récent conflit des facteurs de Millau.
SOURCE : Millavois
L’intéressé, qui n’est pas postier, mais qui a soutenu le mouvement en tant que membre de la commission exécutive de l’union locale de la CGT, était le premier surpris. « Je ne sais pas pourquoi je suis convoqué, j’ai bien une petite idée, mais je ne suis pas certain », souriait-il avant de franchir la porte du commissariat en compagnie de son avocat.
« C’est le quatrième camarade de la CGT qui est convoqué en quelques mois », faisait remarquer Céline Tabariès, porte-parole de la CGT, en rappelant les cas de Laurence Cahors à Decazeville et Patrick Conquand à Marcillac-Vallon contre qui La Poste avait déjà porté plainte, ou encore celui de la syndicaliste Corinne Mora, mise en cause par l’ancienne directrice de l’hôpital de Millau pour diffamation.
« Tout le monde n’est pas traité de la même façon », commentait Patrick Conquand en prenant l’exemple des syndicalistes de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, qui, eux, ne seraient « jamais inquiétés » malgré les dégradations à Toulouse ces derniers jours ou les centaines de panneaux d’agglomérations retournés.
Ce n’est qu’une heure et demie plus tard que Patrick Manguin est sorti du commissariat de police de Millau. Le syndicaliste a finalement été mis en cause pour avoir déposé du fertilisant sur les marches de la Poste durant le conflit, mi-novembre 2023.
Publié par FSC