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Grèves à l’abbaye du Mont Saint-Michel, à la SNCF, au Centre Pompidou, dans les télécoms à Solutions 30, dans la métallurgie à Toyotomi
La grève des salariés de l’abbaye du Mont Saint-Michel se renouvelle
En grève depuis le 26 décembre, les salariés de l’abbaye du Mont Saint-Michel – le monument le plus visité en France en dehors de Paris – poursuivent leur mobilisation et exigent une revalorisation salariale, l’embauche de nouveaux personnels, des meilleures conditions de travail, une reconnaissance des compétences.
Face à la volonté manifeste de la direction du site de « pourrir » le mouvement et d’épuiser les grévistes, les salariés avec la CGT et l’intersyndicale ont modifié leur stratégie.
« Manifestement, la direction fait durer les choses pour épuiser le mouvement. C’est pour cette raison que les agents ont décidé de passer en mode marathon pour gagner leurs revendications à l’endurance. Désormais, outre les assemblées générales quotidiennes, les agents ont décidé de faire grève tous les samedis », explicite ainsi l’intersyndicale qui rappelle le levier de pression dont les salariés disposent alors que le gouvernement souhaite faire passer la flamme olympique par le Mont Saint Michel.
Les travailleurs du Centre Pompidou en grève
La grève continue au Centre Pompidou, à Paris. Cet établissement, aussi appelé Beaubourg, abrite l’un des plus importants musées d’art moderne et contemporain au monde ainsi qu’une bibliothèque très fréquentée par les étudiants. L’intersyndicale a reconduit le préavis de grève jusqu’au 15 février.
Les travailleurs du Centre Pompidou, en grève depuis le 16 octobre, exigent des garanties sur le maintien du plafond d’emplois et la non-externalisation de leurs missions pendant la fermeture du lieu jusqu’en 2030 pour d’importants travaux de désamiantage et de restauration. La grève a contraint, l’année dernière, le lieu à fermer ses portes pendant plus de 20 jours.
La SNCF secouée par une série de grèves
Cette semaine a été marquée par des grèves importantes dans le secteur du ferroviaire tant dans certaines professions que dans plusieurs régions.
Ainsi, la grève dans les TER a profondément perturbé, avec 100% des conducteurs en grève, le trafic ferroviaire en région PACA ces lundi 8 et mardi 9 janvier. Autres chiffres : 40 % des TER Nouvelle-Aquitaine supprimés le lundi 8 janvier au départ de Bordeaux ; dans les Alpes-Maritimes, 90 à 95% des conducteurs de trains régionaux poursuivent la grève ce mercredi 10 janvier, selon la CGT.
Avec la CGT Cheminots, les conducteurs exigent des hausses de salaires et dénoncent leurs conditions de travail ainsi que la privatisation du rail.
Par ailleurs, les cinq principaux technicentres TGV (Le Landy, Châtillon et le technicentre Sud Est Européen à Conflans et Villeneuve St Georges, en Île-de-France, ainsi qu’à Lyon et au Technicentre Est Européen) étaient à l’arrêt le mardi 9 janvier suite à la grève massive des cheminots en charge de l’entretien des rames. Etranglés par la vie chère, les travailleurs exigent une revalorisation immédiate des salaires.
Grève et manifestation à Perpignan des salariés de Solutions 30, sous-traitant d’Orange.
Les travailleurs de la société Solutions 30 étaient en grève et manifestation mercredi 10 janvier à Perpignan devant le siège de la société, sous-traitante d’Orange. Venus de plusieurs départements d’Occitanie, les salariés de Solutions 30 sont indignés par les méthodes sournoises et brutales de l’entreprise qui a modifié la convention collective sans négociations préalables.
Depuis décembre, 75% des effectifs de Solutions 30 Sud-Ouest ont en effet basculé de la convention collective de la construction à celle des télécoms. Cette convention collective est bien moins favorable aux salariés qui sont, par ailleurs, désormais privés de représentants du personnel.
« Ce qui nous indigne, c’est qu’une société basée au Luxembourg avec plus d’un milliard de chiffres d’affaires s’amuse à balancer les salariés d’une entreprise à une autre en son sein », explique Alexandre Pignon, secrétaire général CGT FAPT 66 et cité par France 3. « [L’entreprise] ne crée pas de nouvelles entités pour le bien des salariés. Et là, ils essaient d’imposer par la force une baisse de rémunération. Mutuelle au rabais, salaires, primes, qualifications… Sans parler des conditions de travail qui sont assez déplorables. »
Grève à Onnaing des travailleurs de Toyotomi, sous-traitant de Toyota, géant japonais de l’automobile
Indignés par la proposition minimale de la direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), les salariés de l’usine d’Onnaing, près de Valenciennes dans le Nord, du groupe Toyotomi (sous-traitant du constructeur automobile Toyota) sont en grève depuis le vendredi 5 janvier.
Le groupe Toyotomi fournit principalement des pièces de carrosseries de rechange pour tous les véhicules de la marque japonaise Toyota qui dispose également à Onnaing de la plus grande usine automobile de France.
Les salariés exigent une augmentation salariale générale de 2,2 %, (contre 1,2 % actuellement) et une augmentation individuelle plus conséquente.
Publié par FSC