SOURCE : RTL
Quelques heures après sa nomination à la tête du ministère de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra s'est attirée les foudres des enseignants et d'une partie de la classe politique. Interrogée sur la scolarité de ses enfants, elle a répondu qu'ils sont inscrits dans le privé en justifiant : "Mon mari et moi avons vu les paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. On en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui ont cherché une solution différente". Elle a ensuite promis aux enseignants du public qu'elle sera toujours à leurs côtés.
Invitée du Grand jury RTL - Le Figaro - Paris Première, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, qui vient du milieu de l'enseignement, dénonce des propos "catastrophiques". "Ces déclarations sont d'une grande violence en direction des enseignants, qui se sentent stigmatisés, comme s'ils étaient absents tout le temps", assure-t-elle.
Sophie Binet rappelle que les enseignants "sont beaucoup moins absents que la moyenne des salariés du privé". Elle soutient néanmoins qu'il y a bien un problème dans l'Éducation nationale, "le fait qu'on ne recrute plus assez d'enseignants, que les carrières ne sont plus assez attractives, car c'est mal payé..."
"Ces propos ont été vécus comme très stigmatisants pour les enseignants, affirme-t-elle, mais le problème, c'est que ces absences ne sont pas remplacées, car il n'y a pas assez d'enseignants, et ça, c'est la responsabilité du gouvernement auquel appartient Amélie Oudéa-Castéra depuis de longues années...
C'est quand même se moquer du monde de reprocher ça à l'éducation nationale alors que c'est leur politique qui organise l'austérité".
La secrétaire générale de la CGT poursuit en affirmant "qu'au-delà de ces propos catastrophiques, il y a un problème de fond". "Avec ces propos désinvoltes, la ministre balaye le combat qu'elle devrait porter comme ministre en banalisant le fait de mettre ses enfants dans le privé". Selon elle, "tout ministre de l'Éducation nationale devrait scolariser ses enfants dans le public".
Publié par FSC