SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

19.8 milliards € de bénéfice : nouveau record pour Total sur le dos des travailleurs et de la planète

TotalEnergies a engrangé un bénéfice de 19.8 milliards d’euros en 2023, le plus élevé de son histoire. Une « performance » écocidaire réalisée sur le dos des travailleurs qui subissent l’inflation et grâce à l’exploitation impérialiste des pays néo-coloniaux.

De l'argent il y en a...

World Economic Forum ; Licence Creative Commons 2.0

TotalEnergies a publié ce mercredi 7 janvier son communiqué annuel de « résultats ». L’occasion d’annoncer fièrement un résultat net record de 21.4 milliards de dollars (19.8 milliards d’euros), soit une augmentation de 4% par rapport à l’année 2022. Un résultat qui devrait permettre à Patrick Pouyanné d’être réélu à la tête de l’entreprise.

L’entreprise maintient évidemment le flou sur la part de ces bénéfices allouée aux actionnaires, mais ceux-ci n’ont sûrement pas à s’en faire, puisque le prix des actions de la multinationale a quasiment doublé depuis 2021 (35€30 au 31 décembre 2020, contre 61€60 au 29 décembre 2023) malgré - ou plutôt grâce à - la crise des hydrocarbures provoquée par la guerre en Ukraine.

L’entreprise, très liée aux dirigeants politiques français, s’est en effet faite un spécialité d’utiliser le prétexte inflationniste pour augmenter ses prix et donc accroître ses recettes sur le dos de la population. Ainsi, tandis que nos salaires, y compris ceux des employés de Total, n’augmentent pas, les prix des hydrocarbures continuent de grimper et les profits de Total avec.

À ce propos et comme le rappelait FranceInfo dans un article du 3 février 2023, la « spéculation, selon certains experts, compterait pour près de 40% dans la hausse des prix des matières premières ». Autrement dit, une partie considérable de l’inflation est directement organisée par les grands capitalistes, tandis que, ne nous y trompons pas, les 60% restants viennent « simplement » des inefficiences intrinsèques au système capitaliste.

Les bénéfices records de Total en 2023 se sont aussi et surtout fait via une exploitation toujours plus écocidaire de la planète, à l’heure ou le réchauffement climatique menace l’humanité dans son ensemble. Ainsi, le groupe a accru son extraction d’hydrocarbures de 2% et son extraction de gaz naturel liquéfié de 9% (alors même que la demande de ce dernier est en baisse sur les marchés). Le groupe s’est aussi fait une spécialité de l’empoisonnement de masse des populations qui vivent à proximité de ses infrastructures, que ça soit au Texas, où 420 000 personnes y auraient été exposées, ou dans de nombreux pays sous domination néo-coloniale (Ouganda, Nigeria, Tanzanie, Mozambique, etc) qui subissent également une spoliation brutale de leurs ressources par Total, souvent secondée par l’armée française, par des groupes mercenaires violents ou par les régimes dictatoriaux locaux.

L’entreprise s’est ainsi caractérisée ces dernières années par une intense campagne de « greenwashing » afin de redorer son image en France. Pour ce faire, elle délocalise progressivement ses activités polluantes dans des pays pauvres et instables, avec le soutien complice de l’Etat impérialiste français. C’est à ce titre qu’elle a par exemple exproprié de force 400 fermiers congolais, expulsé 118 000 tanzaniens ou rasé des villages entiers en Ouganda et qu’elle s’apprête à faire de même en Afrique du Sud.

Encore une fois, Total réalise des profits colossaux grâce à l’exploitation brutale des travailleurs et de la nature, le tout pour remplir le porte-monnaie d’une poignée de parasites, tandis que la population se retrouve toujours plus écrasée entre des prix du carburant qui explosent et des salaires qui n’augmentent pas. Face à cette situation, il incombe au monde du travail de poser clairement la question de l’expropriation et de la mise sous contrôle démocratique des géants de l’énergie par les travailleurs et les consommateurs. Fin du monde, fin du mois : même combat !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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