capture honnête d'écran
le number two des chambellans du palais de l'Elysée est vénère. Voilà-t-y pas que la SNCF a signé un accord avec tous les syndicats représentatifs (CGT-SUD-CFDT-UNSA) sur un départ à la retraite anticipée. Dire qu'on aurait pu bêtement croire en un gouvernement pour le dialogue social. Eh bien non, seulement pour les accords signés dans le sens des intérêts du Capital.
Depuis 1911, après la grève générale des cheminots de 1910, les agents bénéficient d'un régime de retraite particulier et largement antérieur à la création de la Sécurité sociale en 1945. Depuis, ce plus disant social déplait aux gouvernements de tous bords. Et au lieu de transposer le régime général des retraites vers un droit conquis par les cheminots, les commis du capital crient haro.
Le sabotage du rail public et du statut particulier des cheminots ne datent pas de hier. Le dernier en date: le décret n° 2023-967 du 20 octobre 2023, paraphé par Macron, recule à compter du 1er janvier 2025 l’âge de départ à la retraite de 57 à 59 ans pour les agents et de 52 à 54 ans pour les conducteurs. En 1911, c'était 55 ans pour les agents et 50 ans pour les roulants.
Avant Macron, il y a eu la réforme réactionnaire de la SNCF par Sarkozy président. S'ensuivit celle non moins réactionnaire de Hollande président socialiste qui eut le bon goût de prendre Macron dans son gouvernement. Bref, moins de progrès social pour les cheminots au statut et pire pour les nouveaux embauchés, eux soumis à partir en retraite à 64 ans malgré toutes les contraintes subies par la corporation.
Très vite, l'accord collectif à la SNCF a été fustigé par la droite et son extrême, fidèles commis du Capital comme ceux de l'Elysée.
Ce que prévoit cet accord collectif que, selon la loi, la SNCF se doit d'appliquer:
Retraite anticipée pour les cheminots occupant des postes à la pénibilité avérée. Comme conducteurs et aiguilleurs avec une "cessation anticipée d’activité" 30 mois avant leur retraite dont 15 mois travaillés rémunérés à 100 % et 15 mois non travaillés rémunérés à 75 %. Pour les contrôleurs, cessation d’activité sur 36 mois dont 18 mois non travaillés rémunérés à 75 %. Pour les cheminots avec plus de quinze ans d’ancienneté, mais sans pénibilité "selon la SNCF", un dispositif sur dix-huit mois, avec neuf mois à temps plein et neuf mois de dispense d’activité rémunérés à 75 %.
Mais d'ores et déjà, la CGT-Cheminots a interpellé la SNCF pour des discussions concernant l'ensemble des agents.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs