Dans le cadre de son plan annoncé en mars, la multinationale britannique Unilever, célèbre pour les savons Dove ou les déodorants Axe, annonce se séparer de 3.200 postes de bureau en Europe, le tiers de ses effectifs.
D'ici à 2025, le géant Unilever va se séparer de 3.200 employés de bureau en Europe. (Luca Bruno/Ap/SIPA)
Par Benjamin Houry
Le régime Schumacher suit son cours. Lors d'une conférence de presse, Unilever a annoncé supprimer 3.200 postes en Europe d'ici à 2025, soit un tiers des emplois de bureau sur le Vieux continent. Une mesure qui fait partie du plan de restructuration du directeur général du groupe, Hein Schumacher.
Le géant britannique de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les soupes Knorr, veut supprimer 7.500 emplois dans le monde, près de 6 % de ses effectifs.
« En mars, nous avons annoncé le lancement d'un vaste programme de productivité visant à stimuler la concentration et la croissance par le biais d'une organisation plus légère », indique le communiqué.
La multinationale espère retrouver sa superbe après une mauvaise séquence, faite d'opportunités manquées et de fusions-acquisitions ratées.
Hermann Soggeberg, président du comité d'entreprise européen d'Unilever, a précisé aux employés que presque tous les bureaux européens seraient touchés, mais particulièrement les centres d'entreprise de Londres et de Rotterdam.
Le fabricant emploie 128.000 personnes dans le monde, dont 10.000 à 11.000 employés de bureau en Europe. Le siège social et la cotation principale d'Unilever se trouvent tous deux à Londres après l'abandon de sa structure anglo-néerlandaise en 2020.
Hein Schumacher, a été nommé en 2023 après l'entrée dans le capital de l'entreprise de l'investisseur activiste Nelson Peltz.
En 2023, le bénéfice net d'Unilever a diminué de 15 %. L'année 2024 ne se présentait pas sous les meilleurs auspices puisque le groupe a d'ores et déjà annoncé une faible hausse du chiffre d'affaires au premier semestre.
Autre cible dans le viseur du dirigeant : la division glace. Basée aux Pays-Bas, elle représente 16 % des ventes du groupe, comprenant notamment Ben & Jerry's.
Mais ce segment affiche une croissance moins rapide que les activités beauté ou encore bien-être d'Unilever et le groupe a annoncé s'en séparer en mars.
Pour relancer la machine, le PDG souhaite se focaliser sur les 30 marques « motrices » de la multinationale britannique, qui représentent conjointement 70 % des recettes de l'entreprise.