En grève reconductible et illimitée depuis le 4 juillet, le personnel des urgences du CHU de Brest annonce son intention de mener une action syndicale ce mardi pour dénoncer les conditions d’accueil des personnes hospitalisées.
« Sur la période du 10 juillet au 7 août, soit 28 jours, 127 patients de plus de 75 ans ont attendu en moyenne 23 heures aux urgences sur un brancard », assure le syndicat CGT du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest dans un communiqué envoyé ce lundi 12 août 2024. Une action syndicale sera menée mardi 13 août, à 10 h 30, par le personnel des urgences adultes de la Cavale-Blanche pour dénoncer ses conditions de travail et celles d’accueil et d’hospitalisation des personnes qui s’y rendent.
Un « mur de la honte »
Le parking couvert censé servir de zone tampon pour l’accueil des patients et augmenter la capacité de prise en charge de 22 postes est devenu « une zone de stockage », selon le syndicat. Ce dernier réclamait également des renforts supplémentaires et une équipe composée d’un infirmier diplômé d’État, d’un aide-soignant et d’un brancardier pour s’occuper de cette zone.
« Depuis le 3 août, ces postes sont pourvus mais, au-delà du 19 août, cette salle d’attente allongée (SAA) sera de nouveau à la charge des effectifs habituels des urgences », signale toujours le syndicat. « Cette décision n’est pas due à une prise de conscience mais est une réponse départementale à la fermeture des urgences de Landerneau ». Pour dénoncer ces conditions de prise en charge des patients, « de plus en plus âgés et dépendants », le personnel des urgences dressera donc un « mur de la honte » ce mardi.
Publié par FSC