Promesse de campagne du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, l’augmentation du SMIC à 1 600 euros net par mois (+15 % par rapport à juin 2024) a provoqué une large levée de boucliers. Pour l'apprenti économiste Gabriel Attal, la mesure conduirait à la « destruction d’un demi-million d’emplois », ou encore à une « catastrophe économique » pour l'endetteur en chef Bruno Le Maire. Ces deux ministres, dont la totalité de la carrière s'est déroulé sous les ors de la République, et qui émargent respectivement à 16 000 et 11 000 euros brut par mois de deniers publics, se sentent assez légitimes pour affirmer que 1 600 euros net, c’est définitivement trop. Au-delà de leur indécence, ces propos sont totalement contredits par une récente étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES). On vous explique tout !
La conclusion de l'étude de l'IRES est très claire : « Globalement, d’un point de vue macroéconomique, une hausse de +15 % du salaire minimum se traduit par une légère baisse du coût moyen de la main-d’œuvre ». En ce qui concerne la menace d’une destruction de l’emploi, l’étude de David Card et Alan Krueger – pour laquelle ils ont obtenu le prix de la Banque de Suède en Sciences économiques, le « Nobel » de l’économie – est rassurante : l’augmentation du salaire minimum n’a pas ou peu d’effet sur le taux de chômage. D'autres études (anglaise et espagnole) viennent confirmer cette conclusion.
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Publié par EL DIABLO