SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Contrairement au récit truqué des médias récurrent comme en ce 80éme anniversaire, y compris ceux dits publics la Libération de Paris ce n'est pas d'abord le résultat de l'action d'une police longtemps et majoritairement inféodée à l'occupant nazie mais celle de l'intervention populaire et des FTP en particulier, des FFI sous le commandement du communiste Rol TANGUY dont nous rappelons ci-après le rôle majeur dans la Libération de la capitale en étroite collaboration avec la 2e DB du général LECLERC.

 

Le 25 aout le général Von Choltitz commandant les forces d'occupation dans la capitale signe l'acte de réddition de ses forces. Capitulation contre-signée par le général Leclerc et Rol tanguy en tant que dirigeant des FFI.

Au grand dam de De Gaulle davantage préoccupé d’asseoir le pouvoir politique d'une bourgeoisie déconsidérée sous l'occupation et DONC de combattre l'influence profonde des communistes comme la suite des événements l'attestera!

Attitude confirmée par exemple dans l'ouvrage d'Henri Amouroux " Joies et douleurs du peuple libéré" page 716

 

 

 

 

 

ROL-TANGUY

 

 

SOURCE : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-rol-tanguy

Le 1er juin 1944, Rol-Tanguy devient chef régional des FFI pour les quatre départements de la région Ile-de-France (Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Oise) en remplacement de Périco (Pierre Pène), arrêté. Il est en même temps promu lieutenant-colonel et prend à cette occasion le nom de Rol, en hommage à un officier des Brigades internationales, Théo Rol, tué en 1938.

Il se consacre alors entièrement à la préparation de la libération de la capitale en liaison étroite avec le Comité d'Action militaire (COMAC) du Conseil national de la Résistance (CNR), le Délégué militaire national Jacques Chaban-Delmas et les membres du Comité parisien de la Libération (CPL).

L'avance des alliées en Normandie donne bientôt le signal de l'insurrection. Le 8 août, les FTP et le COMAC se mettent à la disposition de Rol. Du 10 au 15 août, des grèves éclatent dans les administrations parisiennes (cheminots, gendarmes, policiers) et le 15 août, le colonel Rol lance un appel aux forces de l'ordre pour qu'elles se rangent aux côtés des FFI.

Le 18 août au matin commencent la grève générale et les premières occupations d'usines. Le même jour, le colonel Rol envoie une première mission chargée d'établir une liaison avec les Américains (commandant de Varreux) et parallèlement, dans la soirée, décrète la mobilisation générale des Parisiens ; une affiche est apposée sur les murs, donnant aux Parisiens l'ordre de rejoindre les FFI. Dès le lendemain, la préfecture de police est occupée par des policiers insurgés auxquels Rol rend visite pour les soutenir.

Le 20 août, l'Etat-major FFI est installé dans son poste de commandement souterrain de la place Denfert-Rochereau, sous le Lion de Belfort. Le même jour, l'Hôtel de Ville est pris et les escarmouches entre forces françaises et allemandes se multiplient en banlieue et dans plusieurs arrondissements, qui sont conquis par les insurgés. Le 21 août en début de soirée, le colonel Rol fait afficher l'ordre de dresser les barricades et renouvelle son appel le lendemain. 600 barricades couvrent rapidement la capitale. Rol fait même appel au secrétaire du syndicat des terrassiers.

Le colonel Rol réalise dans les journées du 20 au 24 août, avec 100 000 hommes placés sous ses ordres, une manoeuvre générale libérant les neuf dixièmes de la capitale, aboutissant à l'isolement puis à l'investissement de l'ennemi dans quelques points d'appui qui sont réduits le 25 août en étroite collaboration avec la 2e DB du général Leclerc ; le colonel Rol assiste à la préfecture de police à la signature de l'acte de reddition sans condition des forces allemandes du général Von Choltitz et contresigne lui-même un des exemplaires.

!

 

Ci-après également le récit que le Parisien consacre à Madeleine RIFFAUD

 

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Libération de Paris : «Je lui ai
mis deux balles dans la
tempe, et voilà…»

Madeleine Riffaud avait 19 ans quand elle a abattu un officier allemand sur un pont de Paris, le 23 juillet 1944. Un mois plus tard, elle participait, armes à la main, à la Libération. Nous l’avons rencontrée.

La résistante Madeleine Riffaud, 94 ans, est l’une des dernières grandes figures de la libération de Paris. AFP/Natalie Handel

La résistante Madeleine Riffaud, 94 ans, est l’une des dernières grandes figures de la libération de Paris. AFP/Natalie Handel

Cette fois, elle ne viendra pas. La faute à son genou droit qui la tourmente trop. Les commémorations du 75e anniversaire de la libération de Paris, le week-end prochain, se dérouleront donc sans l'une de ses dernières grandes figures : Madeleine Riffaud, alias Rainer. C'est sous ce nom de résistante que le 23 juillet 1944, à 19 ans, elle avait abattu un officier allemand.

La petite dame aux mille vies - poétesse, amie d'Eluard et Picasso, reporter de guerre, aide soignante… -, qui nous reçoit dans son salon où se dissipent les dernières volutes d'un cigarillo cubain, aura 95 ans ce vendredi. Les stores de son appartement, niché en plein cœur du Marais, ont été baissés, pour ménager ses yeux fatigués. Reste son regard, aussi impérieux qu'il devait être il y a 75 ans, quand elle s'est mise en chasse d'une cible à éliminer.

 

 

 
« Tous debout et chacun son boche! » Madeleine avait reçu cinq sur cinq l'injonction du Parti communiste, où elle avait adhéré début 1944 pour rejoindre les maigres rangs de la lutte armée. Après le débarquement allié en Normandie, les opérations s'intensifiaient pour préparer le soulèvement parisien. « Le mot d'ordre qui circulait, c'était de faire une exécution sommaire en plein jour, pour montrer que c'était possible, que la peur changeait de camp… Sans but politique, ça n'aurait servi à rien », assène-t-elle, en lissant pensivement sa longue natte.Mais c'est dur de tuer un homme. Même un nazi. Au sein du petit groupe de FTP (Francs-tireurs et partisans) dont elle a pris la tête, avec un dénommé Paul et son ami « Picpus », le tableau de chasse reste vierge. « Certains les ont eus au bout de leur revolver, mais ils ne sont pas arrivés à tirer. Un m'a dit : Rainer, je n'ai pas été élevé comme ça. Je lui ai répondu : moi non plus. »
Madeleine Riffaud le 25 août 1944./DR
Madeleine Riffaud le 25 août 1944./DR  

« Les sentiments personnels, à cette époque, il fallait savoir les mettre de côté, mais ce n'était pas de gaieté de cœur vous savez… » Le problème, ajoute-t-elle, c'est que les Allemands se méfiaient. « Ils n'allaient plus au bordel la nuit, pour ne pas s'exposer. La ville devenait moins sûre pour eux, et nous n'étions pas nombreux dans la lutte armée. Mais on nous a dit : débrouillez-vous ! »

Dimanche 23 juillet 1944. Le soleil, éclatant, pousse tous les Parisiens dehors. « Je me suis dit : voilà une occasion ! » En début d'après-midi, Madeleine a rendez-vous dans le jardin de Notre-Dame avec Manuel, un résistant. « Je lui ai simplement dit : prête-moi Oscar, il faut que j'y aille. Il m'a donné ce que je voulais, sans un mot, et je suis partie… »

«Je voulais faire ça à la loyale, de face»

En longeant la Seine, Madeleine/Rainer (pseudo choisi par amour pour les poèmes de l'autrichien Rainer Maria Rilke, en entrant dans la résistance, à 17 ans, en 1942) pense à « Picpus » : Charles Martini, 28 ans, a été tué quelques jours plus tôt, mitraillé de dos. Il avait eu le malheur d'épargner un soldat qui l'avait ensuite reconnu. « Moi, je voulais faire ça à la loyale, de face. Je reconnais que c'était complètement barjot ! »

En avançant sur le quai d'Orsay, l'horreur des massacres SS de juin accompagne ses coups de pédale : les 99 pendus de Tulle, l'enfer d'Oradour-sur-Glane, où ses parents, instituteurs, avaient des amis. Sur le pont de Solférino, vers la gare d'Orsay, elle aperçoit un officier isolé. « Son grade, je ne sais plus, mais ça devait pas être terrible », balaie-t-elle.

La jeune femme en jupe-culotte descend du vélo, s'approche, empoigne « Oscar » dans son sac… Il est 15 heures, et aucun passant dans l'angle de tir face aux Tuileries. « Il a juste eu le temps de sentir ma présence, il s'est retourné. Je lui ai mis deux balles dans la tempe gauche, et voilà. Il s'est écroulé. Il n'a pas souffert. »

Raymond Aubrac l'avait convaincue de parler

C'est le moment que choisit le rossignol du salon pour pépier dans son immense cage. Il y en a plusieurs dans l'appartement, autant que les ventilateurs, habitude ramenée de ses pérégrinations de correspondante de guerre au Vietnam, en Angola ou en Algérie. « Ce n'est pas marrant à faire, reprend-elle après un long silence. Je pensais juste à ma mission. Ce n'était pas de la haine. J'avais plutôt du chagrin en fait. »

En l'observant reprendre son récit, tant de fois répété depuis ce jour de 1994 où l'ancien résistant Raymond Aubrac l'avait convaincue de parler « après cinquante ans de silence », on jurerait que Madeleine remonte sur son vélo. « Je pensais m'en sortir, j'étais très calme. » Mais sur le quai, elle entend derrière elle un moteur à essence. « Je me suis dit, ça, ce sont les voitures de la mort. Les seuls qui en avaient, c'étaient les nazis ou les milices de Darnand. J'étais foutue. »

Livrée à la Gestapo

Percutée, brutalement projetée sur le pavé, elle tente de reprendre son arme pour se « finir ». Mais elle est trop groggy, et l'agent, sous-intendant de police à Versailles, parvient à la menotter en la traitant de « terroriste ». « J'ai eu de la chance. Il aurait pu m'abattre, mais il a préféré toucher sa prime en me livrant à la Gestapo. »

Les jours qui suivent, elle n'aime « pas trop » les raconter. La rue des Saussaies, les sévices physiques et mentaux, la prison de Fresnes, la privation de sommeil… « Ils m'attachaient dans un coin et en torturaient devant moi. J'ai cru devenir folle. » Le 5 août, le peloton est prêt. Elle aussi. « J'étais presque joyeuse d'être fusillée parce que je n'avais pas parlé. Mais ils avaient besoin de moi pour une confrontation. C'est dommage, je ne serai plus jamais contente de mourir », lâche-t-elle d'un ton étrangement neutre.

Internée à Compiègne, elle manquera ensuite d'être déportée, saute du train avec d'autres, est reprise… Le 18 août, elle bénéficie finalement d'un échange de prisonniers. De son séjour de 36 heures à Cochin, où elle est hospitalisée, elle se souvient des nouilles à la sauce tomate, leur goût de résurrection : « Elles ont marqué ma vie ».

«Toute cette fraternité, c'était incroyable !»

L'incendie qu'elle a tant contribué à allumer se propage enfin : l'insurrection parisienne a commencé ! Le 19 août, les policiers retournent leurs armes contre l'occupant. Rainer, elle, les reprend, avec le grade d'aspirant-lieutenant. Elle est affectée à la compagnie Saint-Just et dirige une unité dans le XIXe arrondissement.

Toute la semaine, les combats seront âpres, sanglants, mais elle se rappelle du climat « d'allégresse », même sous la mitraille. « Après deux ans de clandestinité, on pouvait enfin se battre en plein jour. Tout le monde voulait en être. Des inconnus s'embrassaient, on s'aimait. Toute cette fraternité, c'était incroyable ! »

« Si je continue à parler, c’est pour les jeunes, pour diffuser l’esprit de combat », confie Madeleine Riffaud./DR
« Si je continue à parler, c’est pour les jeunes, pour diffuser l’esprit de combat », confie Madeleine Riffaud./DR  

Le mercredi 23 août, en gare de Belleville, elle est parvenue à bloquer un train rempli d'Allemands avec trois camarades. Quatre FFI pour 80 prisonniers et quelques bouteilles de champagne récupérées dans le convoi : ça tombe bien, elle avait 20 ans ce jour-là… et avait failli l'oublier !

Deux jours plus tard, elle participe à l'assaut de la caserne de la place de la République, ultime bastion nazi. Son compagnon d'armes de 22 ans, le violoniste Michel Tagrine, est le dernier « brave » à tomber, la tête emportée par une balle, sous ses yeux. À 17 heures, les Allemands capitulent, Paris exulte. « Nous, on pleurait Michel et tous les autres, sur un banc de la place. Le soir, on est allé se coucher. Vraiment, on n'avait pas le cœur à la fête. »

A force de s'être tant racontée, Madeleine a la gorge qui brûle un peu. Elle préfère pester contre la pollution de son quartier, mais quitter Paris ? « Ah non, c'est ma ville depuis que j'ai 17 ans. Et en plus, on l'a libérée ! » Le verre d'eau que ses doigts trouvent à tâtons lui a été offert par des enfants de Ravenel (Oise), élèves de l'école… Madeleine Riffaud. Elle n'en dira rien, mais on devine sa fierté à sa petite moue.

« Si je continue à parler, c'est pour les jeunes, pour diffuser l'esprit de combat. Je suis une très vieille dame, mutilée, fatiguée. Mais résistante, jusqu'au bout. »

Publié par FSC

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