SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

« Les salariés sont à bout. » Des débrayages à SOITEC pour dénoncer les conditions de travail !

Alors que le fleuron de l’industrie des semi-conducteurs SOITEC continue d’enregistrer des profits record, les salariés dénoncent la dégradation des conditions de travail. Depuis vendredi, la CGT organise des débrayages pour réclamer un plan massif de titularisation et des augmentations de salaire.

Crédit photo : Capture d’écran, Télégrenoble

Crédit photo : Capture d’écran, Télégrenoble

Coup de colère chez le géant SOITEC. Alors qu’en 2022, une grève avait déjà mobilisé les travailleurs de l’usine de Bernin, en Isère, pour dénoncer la dégradation des conditions de travail aujourd’hui, la situation n’a pas évalué. Elle a même empiré : « Cela fait plusieurs semaines que les salariés viennent nous avertir de la gravité de la situation à SOITEC quant aux sous-effectifs et aux conditions de travail qui se dégradent à vue d’œil. Alors qu’on nous avait promis des améliorations en 2022, la situation n’a pas bougé. » dénonce Hela Sahli, déléguée syndicale de la CGT SOITEC. L’entreprise qui poursuit son ascension dans le secteur des semi-conducteurs enchaîne les prises de commandes et les nouveaux partenariats, entrainant une augmentation des objectifs et de la charge de travail pour les salariés de l’usine iséroise.

Cette augmentation des cadences pèse sur les équipes qui dénoncent des conditions de travail toujours plus précaires et accompagnées de méthodes managériales brutales. Une situation à laquelle se coupe la question du sous-effectif comme le décrit Hela : « On nous demande des objectifs toujours plus gros qui ne correspondent pas à la capacité des effectifs. On est en sous-effectifs chroniques, on arrive plus à former correctement les nouveaux qui sont lâchés dans la nature et à qui on va demander de former à leur tour. C’est ce système qui conduit les burn-outs et les arrêts-maladies qui amplifient le sous-effectif, c’est un cercle vicieux. »

Des conditions de travail dégradées qui ont un impact brutal sur les travailleurs. Comme le pointe la CGT dans son tract, les burn-outs s’accumulent ainsi que la détresse des salariés : pour trois d’entre eux, la sécurité sociale a déjà reconnu des accidents de travail liés aux risques psychosociaux. Des cas qui risquent de se multiplier au vu de la détresse dans les équipes, mais que la direction choisit d’ignorer, selon la syndicaliste : « On a sonné l’alerte à de nombreuses reprises sur l’état physique et psychologique des équipes. Les collègues pleurent au travail, viennent avec la boule aux ventres. Certains ont même évoqué avoir réfléchis au suicide. Ce sont les conditions de travail qui ont créé cette situation. Ils ne nous respectent pas. On fait des groupes de travail pour améliorer cette situation, mais ils ne prennent pas en compte nos revendications. »

Une situation qui retombe sur les salariés alors que le géant dans la production de semi-conducteurs continue d’enregistrer des bénéfices record et d’élargir son panel de partenariat. Mardi dernier, SOITEC a annoncé un nouvel accord avec le fabricant japonais de matériaux semi-conducteurs Resonac Corporation pour produire des plaques de carbure de silicium de 200 mm. Cet accord ouvre un nouveau marché à Soitec à l’international, qui continue de s’installer comme poids lourd du secteur des semi-conducteurs à l’échelle mondiale. Début septembre, dans le cadre d’un projet européen sur le développement de ce secteur-clé dans la compétition internationale, SOITEC s’est retrouvé à la tête du lancement d’un consortium européen pour développer des semi-conducteurs.

En plus de ces projets, la compagnie a enregistré des chiffres record en 2024. Sur un seul trimestre, l’entreprise a engrangé 337 millions d’euros, avec un résultat net qui s’élève à 178 M€, soit une marge nette de 18%. Des records qui se sont matérialisés par des primes exceptionnelles pour la direction, mais pas pour les salariés qui ont reçu des augmentations dérisoires lors des dernières NAO.

Appuyée par la colère des travailleurs, la CGT SOITEC a lancé une série de débrayages de vendredi dernier jusqu’à mercredi. Le syndicat réclame une amélioration des conditions de travail à travers un accord sur la Qualité de Vie et les Conditions de Travail, mais aussi une titularisation massive des CDD et une augmentation des salaires Face à la situation catastrophique que vivent les travailleurs de SOITEC et le mépris de la direction, les salariés refusent de se contenter des miettes du géant, et comptent poursuivre la lutte pour réussir à imposer un CDI pour toutes et tous, un large plan d’embauche, et une augmentation importante des salaires.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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